jeudi 21 novembre 2024
-- 21 novembre 2024, 7h00 heure française --
Une éruption – la 7ème en un an – a commencé près de la chaîne de cratères de Sundhnúksgígaröð sur la péninsule de Reykjanes le 20 novembre, à 23h14 (heure locale), suite à une activité sismique dans le secteur. L’éruption semble nettement moins intense que la précédente qui s’est déroulée du 22 août au 5 septembre dans la région. La police a mis en place des barrages routiers sur la Reykjanesbraut et l’accès à Grindavík a été fermé. La lave, qui ne devrait pas couler vers la ville, se dirige vers l’ouest en direction de la Grindavíkurvegur, mais on ne connaît pas encore sa vitesse de progression. Les infrastructures ne sont pas en danger immédiat. Grindavík, le Blue Lagoon et la centrale électrique de Svartsengi ont tous été évacués. La fissure éruptive semble s’étendre vers le nord-est et mesure environ 2 km de long, entre le mont Sýlingarfell et le mont Stóra Skógfell.
Dans sa dernière mise à jour (2h10 le 21 novembre), le Met Office indique que l’activité éruptive semble avoir atteint son pic. La fissure semble avoir cessé de s’étendre et rien n’indique que l’activité va augmenter. La longueur de la fissure éruptive est estimée à environ 3 km. La lave se propage à la fois vers l’est et vers l’ouest. Au moment de la mise à jour, le front de lave se trouvait à environ 500 m de la Grindavíkurvegur à l’ouest.
Cette éruption est nettement moins intense que la dernière. Le débit de lave estimé est actuellement d’environ 1300 m3/s, contre environ 2500 m3/s lors de l’éruption d’août. La quantité de magma accumulée sous Svartsengi était semblable à celle d’avant la dernière éruption. Jusqu’alors, la tendance montrait que des volumes de magma de plus en plus importants étaient nécessaires pour déclencher l’événement suivant. Il se pourrait que le processus éruptif soit en train de changer.
-- 21 novembre 2024, 10h30 heure française –
L’éruption qui a débuté le 20 novembre au soir se poursuit. L’activité a considérablement diminué pendant la nuit, même si la lave a traversé la Grindavíkurvegur dans la matinée du 21 novembre. La lave a également circulé sur le conduit de Njarðvíkur, qui transporte l’eau chaude de la centrale de Svartsengi à Fitjar et alimente en eau chaude tout Suðurnes. En ce moment, l’eau chaude continue toutefois de couler dans la conduite.
L’activité a diminué aux extrémités nord et sud de la fissure éruptive qui s’étire entre le mont Sýlingarfell et le mont Stóra Skógfell. Selon le Met Office islandais, le pic de l’activité éruptive s’est probablement produit vers 1h00 du matin le 21 novembre. Cependant, un regain d’activité ne peut être exclu.
-- 21 novembre, 16h00, heure française –
L’éruption se poursuit. Cependant, l’activité le long de la fissure éruptive s’est réduite d’environ 600 m à partir de son extrémité sud. C’est ce que révèlent les mesures effectuées par drones. La zone la plus active se situe désormais autour de la partie centrale de la fissure, entre Stóri-Skógfell et Sýlingarfell. La lave a traversé la route de Grindavík vers 04h30 ce matin. Peu avant 08h00, elle a également atteint la conduite d’eau chaude de Njarðvík.
L’activité sismique a diminué de manière significative peu après le début de l’éruption, et seuls quelques événements mineurs ont été enregistrés depuis. Des déformations ont été détectées dans les premières heures suivant l’éruption mais sont désormais minimes à proximité de la fissure.
Bien que l’éruption soit moins intense que la précédente, elle est au moins aussi destructrice. L’ensemble du parking du Blue Lagoon est désormais recouvert de lave, à l’exception de quelques lampadaires. La lave semble s’être ensuite un peu étalée et vient de passer sur un panneau indiquant aux visiteurs l’accès au parking.
La lave continue de progresser le long de la digue de terre à l’ouest du Blue Lagoon. Elle avançait à la vitesse de 100 m/h entre 12h09 et 13h35. Jamais elle n’était allée aussi loin vers l’ouest au cours des éruptions précédentes. La zone impactée est le parking principal du Blue Lagoon où il y a des places de stationnement pour environ 350 voitures ainsi que des places de stationnement pour les bus. L’accès au Blue Lagoon devra être évalué le moment venu pour voir s’il existe des possibilités d’utiliser d’autres voies d’accès pour les véhicules.
source : Iceland Review, Met Office, Iceland Monitor
vendredi 15 novembre 2024
Pour le Met Office islandais, une éruption sur la péninsule de Reykjanes en novembre est peu probable. Selon les dernières données et l’expérience des événements passés, le Met Office pense que la pression ne sera pas suffisante pour déclencher une éruption ce mois-ci. Le soulèvement du sol et l’accumulation de magma sous Svartsengi ont continué au même rythme ces dernières semaines. L’activité sismique le long de la chaîne de cratères de Sundhnúkagígaröð reste relativement faible. On estime que la quantité de magma nécessaire pour déclencher une nouvelle intrusion ou une éruption est d’au moins 23 millions de mètres cubes. Le Met Office rappelle que 15 millions de mètres cubes s’étaient accumulés fin octobre.
Le 11 novembre 2024 a marqué le premier anniversaire de l’essaim sismique dévastateur qui a entraîné l’évacuation de Grindavík. Un récent rapport du cabinet du Premier ministre souligne que des décisions devront être prises concernant l’avenir de la municipalité de Grindavík, dont les finances seront autrement réduites à néant. Bien que 1600 habitants soient officiellement recensés dans la ville, la population réelle est plus proche de 100 résidents. S’agissant de la reconstruction, le rapport met l’accent sur la patience, compte tenu de l’incertitude entourant la durée de l’activité volcanique dans la région.
source : Met Office, Iceland Review
vendredi 1 novembre 2024
Les graphiques illustrant l’inflation dans la région de Svartsengi montrent que les dernières éruptions sur la péninsule de Reykjanes ont suivi un scénario répétitif. Le magma s’accumule dans la même zone sous Svartsengi et l’inflation suit la même trajectoire avant les éruptions. On peut remarquer que l’espace temporel entre les éruptions s’allonge. On peut en conclure que des volumes de magma de plus en plus importants s’accumulent entre les événements. La dernière éruption s’est terminée le 6 septembre 2024. Elle a duré deux semaines et a été la troisième plus longue des six qui se sont produites le long de la chaîne de cratères de Sundhnúkagígar depuis décembre 2023.
Les volcanologues islandais pensent que la situation devrait rester calme jusqu’à la mi-novembre.
vendredi 25 octobre 2024
Dans la presqu’île de Reykjanes, l’accumulation de magma se poursuit sous Svartsengi. Selon les relevés GPS et les modélisations les plus récentes, le volume de magma sous Svartsengi semble représenter les deux tiers de celui qui existait avant la dernière éruption du 22 août 2024. Avec environ 14 millions de m3 accumulés actuellement, la probabilité d’une éruption devrait augmenter début novembre si l’accumulation reste constante.
L’activité sismique a légèrement augmenté ces derniers temps, avec environ cinq événements quotidiens le long du dyke sous Svartsengi. Selon le Met Office, cette sismicité montre que la pression augmente.
source : Iceland Monitor
vendredi 18 octobre 2024
Le soulèvement du sol se poursuit dans la région de Svartsengi sur la presqu’île de Reykjanes, mais il n’y a actuellement aucun signe d’éruption imminente. En attendant, Grindavík rouvrira ses portes à tous le 21 octobre 2024, mais les gens doivent rester conscients des risques en cours et d’éventuelles évacuations.
Depuis le 11 novembre 2023, l’accès à Grindavík est interdit, sauf aux services d’urgence, aux habitants, aux employés de la ville, aux entrepreneurs et aux personnes venant en aide à la population. La ville restera accessible sauf si une situation d’urgence est à nouveau décrétée en raison d’une éruption volcanique ou d’activité sismique.
La circulation à destination et en provenance de Grindavík continuera d’être surveillée électroniquement par mesure de sécurité, au cas où une évacuation deviendrait nécessaire. Les habitants et les visiteurs resteront dans la ville à leurs propres risques. Le but de la réouverture est de protéger Grindavik et ses activités économiques, bien qu’il soit trop tôt pour prévoir ce que deviendra la ville sur le long terme.
Conformément aux mesures de sécurité en vigueur, il est conseillé aux habitants de Grindavik de rester dans les rues et d’éviter les espaces ouverts et les propriétés privées. Il n’est pas prévu de rouvrir les écoles, les crèches ou les activités récréatives à Grindavík.
source : Médias d’information islandais
vendredi 11 octobre 2024
Les barrières de protection près de Grindavík et de Svartsengi sur la péninsule de Reykjanes sont achevées et les nettoyages sont en cours. Malgré le soulèvement continu du sol, les autorités se préparent à rouvrir prochainement Grindavík, les mesures de sécurité devant être finalisées pour la mi-octobre.
Le soulèvement du sol se poursuit sous Svartsengi, à un rythme semblable à celui qui a précédé les dernières éruptions. Cinq éruptions se sont déjà produites le long de la chaîne de cratères de Sundhnúksgígaröð, et la lave entoure les barrières de protection de presque tous les côtés. Cinq entreprises ont participé à l’édification des digues dont le coût est estimé à 47 millions d’euros.
La dernière éruption entre le 22 août et le 6 septembre s'est produite plus au nord que les éruptions précédentes. L'un des scénarios de l'Office météorologique islandais suggère que la prochaine éruption pourrait se produire au nord-est du mont Stóra-Skógfell, un terrain qui pourrait s'avérer plus compliqué pour construire des barrières de protection et protéger la Reykjanesbraut (route 41).
La ville de Grindavík, actuellement soumise à un contrôle d’accès strict, avec points de contrôle sur toutes les routes d’accès, devrait bientôt rouvrir. Les installations de sécurité devraient être terminées à la mi-octobre. Des travaux sont en cours pour renforcer les clôtures et combler les fissures dans le sol. Une fois ces travaux terminés, quelque 7 km de clôtures seront installées pour interdire l’accès aux zones dangereuses, notamment la Víkurbraut, la rue principale de la ville profondément entaillée par une large fissure. Malgré le soulèvement continu du sol sous Svartsengi, les autorités estiment qu'il est désormais sûr de rouvrir la ville, la décision finale devant être dictée par l'évaluation des risques.
source : Iceland Review
Vendredi 27 septembre 2024
Dans sa mise à jour du 24 septembre 2024, le Met Office islandais donne quelques informations sur la dernière éruption sur la chaîne de cratères de Sundhnúkur. Les données GPS montrent que le soulèvement du sol à Svartsengi se poursuit à un rythme soutenu. Les modélisations basées sur ces données montrent également que l’accumulation de magma sous Svarstengi s’est poursuivie de manière constante au cours des dernières semaines.
Les données obtenues lors d’un survol du site de l’éruption par un drone le 11 septembre 2024 montrent que le champ de lave formé par la dernière éruption (22 août – 5 septembre 2024) représente un volume de 61,2 millions de m3 et couvre une superficie de 15,8 km2. Cela fait de cette dernière éruption la plus importante dans la région de Sundhnúkur depuis décembre 2023. La partie la plus épaisse du champ de lave se situe autour du cratère qui est resté actif le plus longtemps.
L’activité sismique est restée faible au cours des deux dernières semaines le long de la chaîne de cratères de Sundhnúkur. Cependant, on a enregistré une certaine activité dans la partie occidentale de Fagradalsfjall, à une profondeur de 6 à 8 km, depuis la fin de l’éruption le 5 septembre. Une activité sismique significative a aussi été observée à Trölladyngja lors des derniers jours : la plupart des événements étaient de faible intensité, le plus important avait une magnitude de M 3,0 le 22 septembre, à l’est de Trölladyngja. Aucune déformation n’a été détectée dans la zone autour de Trölladyngja.
source : Met office islandais
Vendredi 20 septembre 2024
La dernière éruption sur la péninsule de Reykjanes s’est terminée le 6 septembre 2024 et a duré deux semaines. C’était la troisième plus longue des six éruptions qui se sont produites sur la chaîne de cratères Sundhnúkagígar depuis décembre 2023. Le magma s’accumule à nouveau dans la même zone que précédemment sous Svartsengi et l’inflation se comporte comme lors des deux dernières éruptions. On peut remarquer que l’espace de temps s’allonge entre les événements. Selon le Met Office, la situation sur la péninsule de Reykjanes sera probablement calme jusqu’à la mi-novembre.
source : Met office islandais
Vendredi 13 septembre 2024
Selon la compagnie nationale islandaise pour les catastrophes naturelles, le total des dégâts subis par les structures de Grindavík lors des séismes et de l’éruption de novembre-décembre 2023 pourrait s’élever à 16-17 milliards de couronnes [ISK], 106-112 millions d’euros. Les dommages aux habitations sont estimés à 6,5 milliards d’ISK, 43 millions d’euros. L’évaluation des dégâts aux infrastructures telles que les lignes électriques, installations portuaires et bâtiments commerciaux reste à faire.
source : Iceland Monitor
Samedi 7 septembre 2024
Ces derniers jours, l’activité éruptive était en baisse et le soulèvement du sol avait recommencé dans la région de Svartsengi.
Vendredi matin, le Met Office islandais a annoncé que l’éruption qui avait débuté le 22 août était désormais terminée. Jeudi soir, 5 septembre, tout laissait penser qu’elle touchait à sa fin. Lors d’un vol de drone effectué hier soir à 18h30 heure locale (20h30 heure française), aucune activité n’avait été observée. Mais il était trop tôt pour se prononcer. La situation s’est accompagnée d’une chute significative du trémor. On estime que l’éruption se serait terminée le 5 septembre entre 15h et 17h.
Il s’agit de la troisième plus longue des six éruptions qui se sont produites à Sundhnúksgígaröð depuis décembre 2023. S’agissant du volume de lave émis, les calculs du Met Office indiquent qu’il s’agit de la plus grande éruption. Elle a émis plus de magma que pendant toutes les précédentes.
Le Met Office a aussi déclaré que le soulèvement actuel du sol à Svartsengi est semblable à celui qui s’est produit après l’éruption de fin mai. Aussi, une autre éruption pourrait être à l’ordre du jour dans les semaines ou les mois à venir.
source : Met office islandais, Iceland Review
Vendredi 6 septembre 2024
L’éruption continue sur la péninsule de Reykjanes avec une belle intensité, même si elle a décliné ces derniers jours. Les fontaines de lave de la semaine dernière ont disparu mais la lave continue à bouillonner énergiquement à l’intérieur des deux bouches actives d’où s’échappent des coulées qui se dirigent toujours vers le nord-ouest. Le Met Office indiquait à la fin du mois d’août qu’aucun soulèvement ou affaissement de terrain n’avait été détecté à Svartsengi. Cela laissait supposer que l’afflux de magma dans le réservoir sous Svartsengi était comparable à l’écoulement en surface. Dans sa dernière mise à jour du 5 septembre, le Met Office indique que le soulèvement du sol a repris à Svartsengi. Cela pourrait annoncer une nouvelle éruption dans les semaines ou les mois à venir.
Pour rappel, le site de l’éruption est fermé au public et l’accès à la zone active est hyper compliqué. Il est formellement conseillé par les autorités islandaises de ne pas s’y aventurer.
source : Met office islandais
Vendredi 30 août 2024
Le Met Office a donné quelques informations supplémentaires sur l’éruption sur la péninsule de Reykjanes. Avec une fissure de 4 km de long au départ, elle est susceptible de devenir la plus importante éruption dans la région depuis l’automne 2023.
L’éruption se poursuit dans une zone au nord-est de Stóra-Skógfell, dans la partie nord de la fissure qui s’est ouverte dans la soirée du 22 août. Comme le montrent les vidéos tournées à l’aide d’un drone, la lave se dirige désormais principalement vers le nord-ouest en formant deux coulées principales et sa progression a considérablement ralenti.
Le débit éruptif actuel est estimé à plusieurs dizaines de m3/s. Au cours de la première phase de l’éruption, il était estimé à 1500 à 2000 m3/s. Aujourd’hui, l’activité n’est donc qu’une fraction de ce qu’elle était au début.
Lorsque le magma a migré du réservoir sous Svartsengi vers la chaîne de cratères de Sundhnúkur le 22 août, le sol s’est affaissé d’environ 40 cm. C’est presque deux fois plus que l’affaissement observé le 29 mai lors de la dernière éruption. Cela confirme qu’il s’agit bien de l’événement éruptif le plus important. L’affaissement continue mais à un rythme qui décroît de jour en jour. Les modélisations montrent que 17 à 27 millions de m3 de magma ont migré depuis le réservoir de magma sous Svartsengi depuis le début de l’éruption.
La pollution due à l’éruption et aux incendies de végétation devrait se propager dans toute la péninsule de Reykjanes. Pour rappel, les nuages ont atteint la France où une légère odeur de soufre a parfois été perçue... sans aucun risque sanitaire.
source : Met Office
Lundi 26 août 2024
L’éruption qui a commencé dans la soirée du jeudi 22 août 2024 continue le long de la fracture qui s’est ouverte sur la péninsule de Reykjanes. Au début de l’éruption, la fracture présentait une longueur d’environ 4 km, mais aujourd’hui, l’activité se limite à 3 ou 4 bouches dans sa partie septentrionale. En avançant sur le terrain, la lave déclenche des incendies de végétation, essentiellement de mousse, ce qui fait naître d’épais nuages de fumée.
Depuis samedi soir, un nuage de gaz, essentiellement du dioxyde de soufre (SO2) présent en faible quantité, issu de cette éruption et emporté par le vent, traverse la France où une légère odeur de soufre peut être sentie, ainsi que, pour les zones les plus affectées, un picotement des yeux et de la gorge.
C’est l’orientation du flux au nord-ouest qui a permis à ce nuage de gaz généré par l’éruption d’atteindre les îles britanniques et le nord-ouest de la France. Le phénomène qui ne présente pas de risque réel pour la santé devrait durer jusqu’au jeudi 29 août avant son évacuation prévue vendredi d’après Copernicus.
Samedi 24 août 2024
- 24 août 2024, 7h heure française, 5h heure locale
L’éruption fait rougeoyer le ciel mais ne semble pas avoir évolué de manière spectaculaire depuis la veille. Les webcams montrent qu’une bouche est bien active sur la fissure éruptive. La sismicité est faible.
- 24 août 2024, 18 heures (heure française)
Les dernières observations révèlent qu’une mare de lave s’est formée autour de la fissure éruptive à Sundhnúksgíga. La principale coulée de lave se trouve au nord-ouest, mais elle ne progresse plus, de sorte qu’il est peu probable qu’elle atteigne la Grindavíkurvegur. Tout se passe au nord du Mt Stóra Skógfell.
Globalement, l’éruption s’est stabilisée et montre beaucoup moins d’énergie que pendant la phase initiale. Quelques heures après le début de l’éruption, le débit de la lave était d’environ 100 m3/s, soit environ le 20ème du débit maximal au début. La lave occupait à ce moment-là une zone d’environ 12 km2.
La lave a provoqué plusieurs feux de végétation sur la péninsule de Reykjanes, d’autant plus que le sol est sec et qu’il y a beaucoup de vent.
La zone de l’éruption est très difficile d’accès car il s’agit d’une ancienne zone d’entraînement militaire. Il n’est pas possible de se rendre en voiture dans cette zone et marcher jusqu’au lieu de l’éruption est très dangereux. Une personne qui a essayé est tombée dans l’une des nombreuses crevasses qui jonchent ce terrain et s’est cassée la jambe.
Vendredi 23 août 2024
Une nouvelle éruption a débuté dans la soirée du 22 août 2024 sur la péninsule de Reykjanes. L’éruption était attendue depuis plusieurs semaines en raison de l’activité sismique et du soulèvement du sol dans la région de Svartsengi.
Une situation d’urgence a été déclarée peu après 21h (heure locale) et la zone autour de Grindavík a été évacuée. Peu d’habitants se trouvaient dans la ville ces dernières semaines ; il y avait juste des ouvriers qui construisaient et renforçaient les digues de terre dans la région. L’éruption a aussi entraîné l’évacuation du Blue Lagoon, où se trouvaient environ 1300 clients et membres du personnel.
L’éruption se situe dans la région de Sundhnúksgígaröð, à peu près au même endroit que l’éruption de mai dernier. La fissure semblait mesurer 1,4 km de long au début de l’éruption mais le Met Office s’attend à ce qu’elle s’allonge au cours des prochaines heures.
Les autorités demandent aux civils de rester à l’écart de la zone pour leur propre sécurité et celle des équipes d’intervention. Il s’agit de la neuvième éruption en un peu plus de trois ans et de la sixième en huit mois, depuis la première éruption sur la chaîne de cratères de Sundhnúkagígar en décembre dernier. Comme les éruptions précédentes dans la région, l’éruption n’a pas d’impact sur le trafic aérien.
Dans ses dernières mises à jour, le Met Office donne des détails supplémentaires sur le début de l’éruption.
A 20h48 UTC, un intense essaim sismique a commencé sur la chaîne de cratères Sundhnúkur entre Stóra-Skógfell et Sýlingarfell. Une hausse de la pression a également été mesurée dans les puits de forages. Il était évident qu’une intrusion magmatique avait commencé et qu’une éruption était imminente.
Une fissure s’est effectivement ouverte à l’est de Sýlingarfell et à 21h30, un panache de gaz d’environ 1 km de hauteur se dirigeait vers le sud. La fissure éruptive mesurait environ 3,9 km de long. Elle s’est d’abord étirée à la fois vers le nord et vers le sud. L’activité sismique était principalement au nord, ce qui indiquait que le magma se frayait un chemin vers le nord plutôt que vers le sud.
A 23h le 22 août, la longueur de la fissure éruptive n’avait pas varié. La sismicité était relativement stable et l’activité principale se situait à l’extrémité nord de la fissure. Il était donc peu probable que la fissure s’étende vers le sud en direction de Grindavík.
source : Met Office et presse islandaise
Vendredi 16 août 2024
Selon le Met Office islandais, une éruption « peut commencer à tout moment » sur la péninsule de Reykjanes. La sixième éruption depuis décembre 2023 est imminente sur la chaîne de cratères Sundhnúkagígar. Les mesures montrent des signes similaires à ceux qui ont précédé la dernière éruption.
On estime que le volume de magma sous Svartsengi a atteint 20 millions de mètres cubes et l’activité sismique dans la région a augmenté au cours des dernières semaines. Un scientifique du Met Office a déclaré : « Si nous regardons le dernier événement du mois de mai, il a fallu deux semaines avant que l’éruption débute et il se pourrait qu’on assiste à un même temps d’attente. »
L’éruption devrait se produire dans la même zone que les dernières éruptions. Un scénario a été imaginé dans lequel la lave pourrait menacer Grindavik, mais il est très probable que le site de l’éruption soit le même qu’auparavant.
source : Met office islandais
Vendredi 9 août 2024
Dans ses nouvelles du 6 août 2024, le Met Office islandais indique que le nombre de séismes quotidiens détectés sur la chaîne de cratères de Sundhnúkur et dans les environs continue d’augmenter.
Le soulèvement du sol et donc l’accumulation de magma sous Svartsengi n’a pas évolué au cours des derniers jours, et montre même une légère déflation.
Selon les modélisations, la quantité actuelle de magma dans le réservoir sous Svartsengi est comparable à ce qu’elle était avant le début de l’éruption fin mai. Les premiers calculs laissaient supposer que d’ici la fin de cette semaine (c’est-à-dire le 10 ou le 11 août), la limite supérieure de la quantité de magma nécessaire pour déclencher une nouvelle ascension de magma et donc une éruption volcanique serait atteinte.
source : Met office islandais
Vendredi 2 août 2024
Dans sa note du 30 juillet 2024, le Met Office islandais indique que la sismicité quotidienne au sein de la chaîne de cratères Sundhnúkur, dans la péninsule de Reykjanes, augmente régulièrement. Les modélisations montrent qu’il y a maintenant suffisamment de magma dans le réservoir sous Svartsengi pour déclencher une nouvelle éruption. Si dans ses notes précédentes, le Met Office expliquait qu’une éruption pourrait se produire avant le 15 août, dans la dernière note, il indique que la probabilité est de plus en plus grande pour que l’éruption se produise dans les 7 à 10 prochains jours.
Le soulèvement du sol a légèrement diminué au cours des derniers jours. Ceci, ainsi que le type de sismicité détecté au cours des dernières heures, tend à confirmer qu’une intrusion ou une éruption est peut-être imminente.
source : Met office islandais
vendredi 26 juillet 2024
Selon les dernières données du Met Office, le magma continue de s’accumuler sous Svartsengi, sur la péninsule de Reykjanes. Les scientifiques s’attendent à une intrusion magmatique ou une éruption dans les deux à trois semaines. Selon les calculs de probabilité, un volume approchant les 16 millions de m3 devrait être stocké dans la chambre magmatique dans les prochains jours... sachant que lors des éruptions précédentes, les scientifiques ont estimé qu’il fallait de 13 à 19 millions de m3 pour déclencher une éruption ou une intrusion magmatique.
Le Met Office n’exclut pas la possibilité d’une éruption fissurale dans la ville de Grindavík même s’il est plus probable que des fissures s’ouvrent plutôt au nord de la ville avant de s’ouvrir en son centre. Sinon, la lave provenant d’une éruption au nord des digues de terre près de Grindavík pourrait s'écouler dans des fissures puis réapparaître via des fissures ouvertes dans les limites de la ville.
source : Met office islandais
Vendredi 19 juillet 2024
L’accumulation de magma se poursuit à Svartsengi sur la péninsule de Reykjanes. Environ 13 millions de m3 de magma sont entrés dans la chambre magmatique. Selon le Met Office, la probabilité d’une intrusion magmatique ou d’une nouvelle éruption au cours des trois prochaines semaines a considérablement augmenté. En effet, la quantité de magma entrée dans la chambre a atteint la limite inférieure de la quantité jugée nécessaire pour déclencher une nouvelle éruption.
Plus inquiétant d’après les dernières analyses est que l’activité éruptive se déplace vers le sud et se rapproche de Grindavík à chaque événement.
source : Met office islandais
Vendredi 12 Juillet 2024
Dans son rapport du 9 juillet 2024, le Met Office islandais indique que, sous Svartsengi sur la péninsule de Reykjanes, l’inflation se poursuit à un rythme semblable à celui de ces derniers jours. Cette situation est confirmée par une image satellite. Les modélisations indiquent que l’arrivée de magma dans la chambre magmatique est plus importante qu’avant l’éruption du 29 mai. Ces données montrent qu’une nouvelle éruption est probable dans les semaines ou les mois à venir.
La carte d’évaluation des risques a été mise à jour et reste pratiquement inchangée, mais le risque lié aux coulées de lave à Svartsengi a diminué.
La sismicité est faible sur la péninsule de Reykjanes. Une vingtaine d’événements d’une magnitude maximale de M 1,3 ont été enregistrés au-dessus du chenal magmatique au cours de la semaine dernière. Plus de 260 séismes ont été enregistrés sur la péninsule de Reykjanes sur la même période.
source : Met office islandais
Vendredi 5 Juillet 2024
L’éruption qui a débuté sur la péninsule de Reykjanes le 29 mai 2024 est maintenant terminée, et aucune activité n’a été observée dans le cratère sur la fracture éruptive depuis le 22 juin. Le soulèvement du sol à Svartsengi a repris, indiquant une probable accumulation de magma, mais l’interprétation du phénomène n’est pas la même parmi les volcanologues islandais. Alors que le Met Office mise sur une reprise de l’activité éruptive dans quelques semaines, d’autres scientifiques pensent que cette inflation n’aura pas de conséquences. Mais au final, c’est la Nature qui décidera.
A noter que la modélisation du Met Office, basée sur les données de déformation, montre que l’arrivée de magma dans la chambre magmatique sous Svartsengi est actuellement de 4 à 6 m3/s. Lors de l’intrusion magmatique du 29 mai et de la première semaine de l’éruption, la baisse de volume du réservoir magmatique a été estimé à 13-19 millions de m3.
source : Met office islandais
Vendredi 28 Juin 2024
L’éruption qui a débuté sur la péninsule de Reykjanes le 29 mai 2024 est maintenant terminée, et aucune activité n’a été observée dans le cratère depuis le 22 juin. L’éruption a duré 24 jours et était la cinquième dans la région depuis décembre 2023. De plus, le champ de lave formé lors de cette éruption est le plus grand en volume et en superficie.
Bien qu’aucune lave ne s’écoule du cratère, des mouvements importants se poursuivent dans le champ de lave en raison de la lave encore en fusion sous la croûte. Ce phénomène devrait se poursuivre dans les prochains jours et met beaucoup de temps à s’arrêter.
Environ dix jours après le début de la dernière éruption, le soulèvement du sol à Svartsengi a repris, indiquant une nouvelle accumulation de magma. Le soulèvement du sol a été régulier depuis lors, mais à un rythme plus lent que celui observé entre les événements précédents.
source : Met office islandais
Vendredi 21 Juin 2024
L’éruption sur la péninsule de Reykjanes est restée plutôt stable ces derniers jours et un seul cratère reste actif sur la fracture éruptive. La lave s’écoule principalement vers le nord du cratère, mais une partie s’accumule aussi au sud du cratère. La lave qui coule vers le nord pénètre dans un lac de lave près du mont Sýlingarfell et continue sa route vers le nord où le champ de lave continue de s’épaissir.
Entre le 3 et le 10 juin 2024, le débit d’extrusion de la lave a été estimé à environ 10 m3/s. Depuis lors, il n’y a eu aucun changement significatif dans l’activité éruptive. En dépit de l’éruption en cours, le réservoir magmatique sous Svartsengi continue de montrer une inflation, comme cela a été observé lors des éruptions précédentes.
Les données fournies par un drone le 10 juin 2024 indiquent qu’il s’agit du plus important des cinq épisodes éruptifs survenus dans la zone depuis décembre 2023, tant en termes de superficie que de volume. La superficie du champ de lave est estimée à 9,2 km2 carrés et le volume de lave émise est estimé à 41 millions m3.
Pour refroidir la lave sur la péninsule de Reykjanes, les autorités islandaises ont décidé d’utiliser la stratégie mise en place à Heimaey en 1973. Le 18 juin 2024, la lave était sur le point de déborder d’une digue de terre près de Svartsengi. À titre expérimental, les pompiers de Grindavík ont installé des tuyaux entre la centrale électrique et la digue de terre pour assurer un débit d’eau constant et refroidir la lave. Les pompiers ont travaillé toute la nuit mais le refroidissement n’a pas fonctionné correctement, car il faudrait beaucoup plus d’eau et plus de puissance dans les pompes pour arrêter la lave. De plus, s’approcher trop près des digues de terre avec les camions de pompiers pourrait s’avérer dangereux si le rempart du lac de lave se brisait.
source : Met Office islandais, Iceland Monitor
Vendredi 14 juin 2024
Sur la péninsule de Reykjanes, l’éruption qui a débuté le 29 mai 2024 se poursuit au niveau du seul cratère actif sur la fracture éruptive. L’activité a semblé marquer le pas au cours des dernières heures. Après la déflation observée depuis le début de l’éruption dans le secteur de Svartsengi, le Met Office indique qu’un soulèvement du sol semble avoir à nouveau débuté. Il est difficile de prédire combien de temps durera encore cette éruption.
L’événement marquant de ces derniers jours a été l’envahissement de la Grindavikurvegur par un débordement de lave. Le Blue lagoon est resté fermé pendant plusieurs jours.
source : Met office islandais
Vendredi 7 juin 2024
L’éruption qui a débuté le 29 mai 2024 sur la péninsule de Reykjanes se poursuit mais marque le pas avec un seul cratère est actif sur la fracture éruptive visible sur les webcams. Le sol continue de s’affaisser dans le secteur de Svartsengi, signe que la chambre magmatique continue de se vider. Il est difficile de prédire combien de temps durera cette éruption qui se comporte comme la précédente. Selon le Met Office, le magma provient probablement de grandes profondeurs. Au cours de la première phase de l’éruption, avec les coulées de lave les plus intenses, on estime qu’environ les trois quarts du magma stocké dans la chambre ont atteint la surface.
source : Met office islandais
vendredi 31 mai 2024
Suite au soulèvement du sol dans le secteur de Svartsengi, une éruption a débuté sur la péninsule de Reykjanes le 29 mai 2024 à 12h46 près de Sundhnúkar, au nord de Grindavík, au nord-est de Sýlingafell, après un intense épisode d’activité sismique qui a conduit à l’évacuation de Grindavik, Svartsengi et du Lagon Bleu.
Après un début où le débit éruptif était très élevé, l’éruption a décliné. Aujourd’hui elle se poursuit sur la fracture qui mesure plus de 3 km de longueur. Aucune activité explosive n’a été observée depuis l’après-midi du 29 mai lorsque des explosions phréatiques se sont produites après l’entrée de la lave dans des fractures où elle a rencontré les eaux souterraines. L’activité la plus forte se situe à proximité du cratère qui a été actif pendant la période éruptive qui a débuté le 16 mars 2024.
S‘agissant de la déformation du sol, le Met Office précise que le sol s’est affaissé d’une quinzaine de centimètres dans le secteur de Svartsengi lorsque le magma a quitté la chambre magmatique au début de l’éruption. On estime qu’environ 15 millions de m3 de magma sont sortis de la chambre magmatique. Le débit éruptif est estimé entre 1500 et 2000 m3/s.
source : Met office islandais, médias islandais
mercredi 29 mai 2024
— 17h00 (heure française), 15h00 (heure locale) —
Le Met Office indique qu’une nouvelle éruption a commencé près de Sundhnúkar, au nord de Grindavík, au nord-est de Sýlingafell sur la péninsule de Reykjanes. La ville de Grindavík, le Lagon Bleu et la centrale électrique de Svartsengi ont été évacués ce matin en raison de l’augmentation de l’activité sismique. Le Met Office indique qu’il s’agit d’une éruption fissurale. La fissure fait plus de 1 km de long, avec des fontaines de lave atteignant au moins 50 m de hauteur.
— 16h00 (heure locale) —
Selon des observateurs depuis un hélicoptère, l’éruption actuelle est la plus importante de la série. L’hélicoptère était sur les lieux environ 20 minutes après le début de l’éruption. La fissure éruptive mesure environ 3,2 à 3,4 km de long. Au moment du survol, la lave coulait sur Hagafell et se répandait sur une vaste surface. Après une heure et demie, l’étendue couverte par la lave était estimée entre 5 et 5,5 km2 et le débit éruptif était censé diminuer. En effet, plus de la moitié du magma qui s’était accumulé sous Svartsengi (plus de 20 millions de m3) s’était déjà évacué.
— 17h00 (heure locale) —
Certaines explosions peuvent être observées, générant des panaches de cendres brunes et noires, lorsque la lave rencontre la nappe phréatique. La lave a atteint les digues de terre à l’ouest de Grindavík, ce qui inquiète le maire. L’administration routière indique que de la lave a recouvert la Grindavíkurvegur au nord de Grindavík et la Norðurljósavegur. Elle se trouve à une cinquantaine de mètres de Grindavíkurvegur, au nord de Svartsengi. La lave coule également vers le sud en direction de Suðurstrandarveður. Toutes les routes à destination et en provenance de Grindavík sont actuellement fermées à la circulation. La lave est incroyablement rapide. Elle coule désormais vers les mâts de communication appartenant à la marine américaine près de Grindavík. Des digues de terre ont été édifiées autour des mâts.
— 19h00 (heure locale) —
Les routes menant à Grindavík ferment l’une après l’autre. La Suðurstrandarvegur, bien que fermée à la circulation publique, est toujours praticable. Si la lave recouvre cette route, Grindavík sera isolée. D’autres routes sont recouvertes par la lave. Dans ses dernières mises à jour, le Met Office donne des informations sur l’éruption qui a commencé au niveau du cratère Sundhnúkur à 12h46 (UTC) ce 29 mai 2024 après un intense épisode d’activité sismique qui a conduit à l’évacuation de Grindavik, Svartsengi et du Lagon Bleu. Il semble que la partie la plus intense de l’éruption soit désormais à l’extrémité sud de la fissure. Il y a une coulée de lave assez active autour de Hagafell à l’est, et au sud en direction de Melhólsnáma. La partie la plus méridionale de la fissure se trouve à moins de 1 km des digues de terre au nord de Grindavík. Le débit éruptif est estimé entre 1500 et 2000 m3/s.
source : Met office islandais, médias islandais
vendredi 24 mai 2024
Sur la péninsule de Reykjanes, l’accumulation de magma et le soulèvement du sol qui l’accompagne se poursuivent dans le secteur de Svartsengi à un rythme stable. Après l’intrusion du 10 novembre 2023, l’accumulation de magma n’avait jamais été supérieure à 13 millions de m3. Depuis le début de la dernière éruption, le 16 mars 2024, sur la chaîne de cratères de Sundhnúkagígar, environ 17 millions de m3 de magma se sont accumulés dans la chambre magmatique. Il s’agit de la deuxième plus grande quantité de magma accumulée sous Svartsengi. La quantité la plus importante était de 19 millions de m3 avant l’éruption du 18 décembre 2023.
Le rapport du MetOffice du 21 mai 2024 indique qu’environ 200 séismes ont été détectés dans ce secteur lors du week-end dernier, la plupart inférieurs à M 1.0, une sismicité proche de celle de la semaine précédente, la plupart se produisant soit entre le mont Stóra-Skógfell et le mont Hagafell, soit au sud du mont Þorbjörn.
Le scénario le plus probable semble être une propagation de dyke et/ou une éruption au niveau de la rangée de cratères Sundhnúksgígar.
source : Met office islandais
Vendredi 17 Mai 2024
Le Met Office islandais prévient que de nouvelles fissures éruptives pourraient s’ouvrir sur la péninsule de Reykjanes entre Stóra-Skógafell et Hagafell et émettre des coulées de lave semblables à celles du début de la dernière éruption. Cet événement pourrait survenir très rapidement, même sans préavis. L’inflation continue à Svartsengi au même rythme qu’auparavant. Depuis la dernière éruption du 16 mars 2024, elle a atteint près de 20 cm. Avant la dernière éruption dans la rangée de cratères de Sundhnúkagígar, environ 8 à 13 millions de mètres cubes de magma s’étaient accumulés dans la chambre magmatique sous Svartsengi. La quantité de magma qui s’est ajoutée depuis le 16 mars dépasse le niveau supérieur, avec 16 millions de mètres cubes le 16 mai 2024.
source : Met office islandais
vendredi 10 mai 2024
La situation sur le site de l’éruption sur la péninsule de Reykjanes a été assez stable ces derniers jours avec peu d’activité au niveau de la bouche active qui montre un important dégazage. Cependant, l’inflation se poursuit dans le secteur de Svartsengi et il y a maintenant environ 12 millions de mètres cubes de magma dans la chambre magmatique. Une légère augmentation de l’activité sismique a été enregistrée ces derniers jours. En observant le volume de magma présent dans la chambre, certains scientifiques du Met Office sont convaincus que « quelque chose va bientôt se produire ». Deux scénarios ont été proposés : soit de nouvelles fissures éruptives s’ouvriront entre Stóra-Skógafell et Hagafell, soit l’activité du cratère existant s’intensifiera.
Ces derniers temps, la lave en provenance de l’éruption s’est accumulée en grande quantité le long des digues de terre érigées pour protéger Grindavik. À certains endroits, la lave est plus haute que ces remparts. C’est pourquoi des travaux ont commencé pour construire de nouvelles protections. Les nouvelles digues de terre seront construites parallèlement à celles qui existent déjà. Le travail avance vite et il faudra environ deux à trois semaines pour que soient terminées les nouvelles digues qui pourraient atteindre 6 m de haut.
— Dernière minute : Le Met Office indique que "l’éruption volcanique qui a débuté le 16 mars 2024 sur la péninsule de Reykjanes a cessé. Malgré la fin de l’éruption, le soulèvement du sol à Svartsengi et la hausse de l’activité sismique montrent qu’une nouvelle éruption serait possible prochainement. Les personnes séjournant à Grindavík doivent se préparer à une évacuation rapide."
source : Met office islandais, médias islandais
vendredi 3 mai 2024
L'éruption du Sundhnúkur se poursuit avec un cratère actif depuis le 5 avril. Les coulées de lave parcourent une courte distance au sud du cratère dans un chenal ouvert puis, plus loin, en tunnel de lave.
Le soulèvement du sol dans la région de Svartsengi se poursuit à un rythme constant. Les modèles analytiques suggèrent que la quantité de magma rechargé dans le réservoir sous Svartsengi, depuis le début de l'éruption le 16 mars, approche les 10 millions de mètres cubes. Ce niveau équivalent à partir duquel, lors d’événements précédents, le magma a commencé à se propager vers la surface sous forme d'intrusions depuis le réservoir à 4-5 km de profondeur, pourrait être le signe d’une recrudescence significative de l’activité éruptive.
En conséquence, il est demandé aux gens de rester à l’écart du site de l’éruption, d’autant plus que le soulèvement du sol signe d’une accumulation de magma, pourrait conduire à l’ouverture d’une deuxième fissure à l’endroit ou à proximité de l’éruption actuelle. Le Met Office islandais et la police demandent aux gens de ne pas se rendre à pied jusqu’à l’éruption au niveau de la chaîne de cratères de Sundhnúkagígar. En effet, si une autre éruption survenait, elle serait probablement si soudaine qu’il n’y aurait pas le temps de prévenir les gens d’éviter la zone.
L'Office météorologique islandais vient de mettre à jour l'évaluation des risques due à l’éruption sur la péninsule de Reykjanes. Le risque dû aux coulées de lave a été augmenté, tandis que celui dû aux cendres volcaniques a été diminué. Le risque dû aux émissions de gaz persiste dans le secteur.
source : Met Office, Iceland Monitor
vendredi 26 avril 2024
Depuis sa phase initiale le 16 mars 2024, l’éruption sur la péninsule de Reykjanes a continuellement émis des coulées de lave. Cette dernière s’est accumulée et a épaissi le champ de lave près de Grindavík, notamment vers le sud, le long des digues de protection. La lave a progressé à la fois par des chenaux à l’air libre, mais aussi par un réseau de tunnels qui l’ont empêché de se refroidir. Depuis la dernière mise à jour du 15 avril, le débit de lave à la source est estimé entre 3 et 4 mètres cubes par seconde.
On enregistre toujours un soulèvement du sol dans la région de Svartsengi qui indique une accumulation continue de magma en profondeur. Les modèles estiment qu’entre 7 et 8 millions de mètres cubes de magma ont alimenté le réservoir sous Svartsengi depuis le début de l’éruption actuelle. Le Met Office estime que, lorsqu’un seuil d’environ 8 à 13 millions de mètres cubes sera atteint, le magma pourrait se déplacer vers la surface sous forme d’intrusions.
Le risque d’une nouvelle activité éruptive reste donc élevé. De nouvelles fissures éruptives pourraient s’ouvrir dans la zone située entre Stóra-Skógfells et Hagafells, ou bien la bouche active actuellement pourrait s’agrandir si le débit du magma augmentait soudainement. Bien que cela soit moins probable, de nouvelles intrusions magmatiques pourraient également conduire à la formation de nouvelles fissures éruptives ailleurs sur la péninsule. Toutefois, la probabilité d’ouverture de fissures éruptives dans certaines zones (Svartsengi, Grindavík et autres) est considérée comme faible.
source : Met office islandais
vendredi 19 avril 2024
Cela fait un mois que l’éruption a débuté sur la chaîne de cratères de Sundhnúkagígar, sur la péninsule de Reykjanes. Il s’agit de la plus longue éruption de la série qui a commencé en décembre 2023, et de la deuxième plus longue des éruptions sur la péninsule de Reykjanes depuis 2021. Cette dernière éruption a débuté dans la soirée du 16 mars 2024 sur une fracture de près de 3 km de long.
Au début, la lave s’est dirigée principalement vers le sud et le sud-est, le long des digues de terre en direction de la Suðurstrandarvegur, et vers le nord-ouest en direction de la Grindavíkurvegur. Environ quatre heures après le début de l’éruption, la lave a recouvert la Grindavíkurvegur. L’éruption est désormais stable mais le Met Office indique qu’elle diminue très lentement. Dans le même temps, on observe une hausse du soulèvement du sol dans le secteur de Svartsengi, ce qui est cohérent avec le fait que le débit de l’éruption diminue. Une partie du magma provenant des profondeurs s’accumule sous Svartsengi car le cratère qui s’est ouvert sur la fracture éruptive ne peut pas absorber la totalité du magma en provenance des profondeurs.
source : Met office islandais
Vendredi 12 avril 2024
Dans son dernier rapport (10 avril 2024), le Met Office indique que l’éruption sur la péninsule de Reykjanes se poursuit de manière relativement stable. Il n’y a aucun signe d’une diminution du débit magmatique. Il est difficile de prédire quand cette éruption prendra fin ; il se peut qu’elle se poursuive encore longtemps, ou bien qu’elle cesse soudainement.
Selon les données recueillies lors d’un survol, il apparaît que le débit d’émission de la lave a diminué. Il est passé d’environ 6,6 m3/s entre le 27 mars et le 3 avril à environ 3,6 m3/s du 3 au 8 avril. Le champ de lave actuel couvre une superficie de 6,14 km2. Il est donc plus étendu que lors des six éruptions précédentes sur la péninsule de Reykjanes. Ces derniers temps, la lave s’est écoulée principalement vers le sud depuis la bouche éruptive, mais elle s’est temporairement écoulée vers le nord lorsque la paroi du cratère s’est effondrée il y a quelques jours. Rien n’indique que la lave se déplace le long des digues de terre au nord de Grindavík.
L’inflation du sol se poursuit dans le secteur de Svartsengi et s’est accélérée au cours de la semaine dernière, alors que l’intensité de l’éruption diminuait. Cela signifie que la plus grande partie du magma qui circule sous la région de Svartsengi s’y accumule, provoquant une augmentation de la pression et donc de l’inflation.
Il existe un risque de pollution par les gaz dans toutes les zones proches de l’éruption. Le Blue Lagoon est resté fermé le 11 avril à cause de cette pollution.
source : Met office islandais
Vendredi 5 avril 2024
L’éruption débutée le 16 mars 2024 se poursuit tranquillement sur la péninsule de Reykjanes. L’activité se limite désormais à deux cratères, avec une coulée de lave. Rien n’indique que l’éruption touche à sa fin. La majeure partie de l’activité se déroule dans le plus grand des deux cratères. Une certaine pollution par les gaz est parfois détectée à Grindavík et Hafnir. Le Met Office prévient que les fronts des coulées de lave sont hauts dans certains endroits et que des sorties soudaines de lave ou des effondrements de matériaux peuvent se produire. Des incendies de végétation ont été signalés en bordure du champ de lave.
Le 27 mars 2024, les données satellitaires montraient que le champ de lave couvrait alors une superficie de 5,99 km2 et que le volume de lave émis depuis le début de l’éruption était de 25,7 ± 1,9 millions de mètres cubes. Le débit moyen de lave à la source a été estimé à 7,8 ± 0,7 m3/s, ce qui est très proche de celui observé lors de la première phase de l’éruption dans la Geldingadalir en 2021.
source : Met office islandais
Vendredi 29 Mars 2024
L’éruption se poursuit sur la péninsule de Reykjanes avec trois bouches actives le long de la fissure éruptive, mais l’activité diminue lentement, ainsi que le trémor volcanique. La lave a continué à s’écouler dans la carrière Melhólsnáma et l’a maintenant remplie. Elle s’épaissit également près des bouches actives.
Les mesures GPS de ces derniers jours indiquent un soulèvement continu du sol dans le secteur de Svartsengi, mais à un rythme plus lent qu’auparavant. Cela laisse supposer que le magma continue de s’accumuler dans le réservoir sous Svartsengi malgré l’éruption en cours.
Des niveaux élevés de SO2 ont été mesurés à Höfn et Grindavík ces derniers jours. Cette concentration est considérée comme très malsaine et la population est susceptible de ressentir des gênes respiratoires en cas d’exposition. Il est important de rester à l’intérieur, de fermer les fenêtres et d’arrêter la climatisation.
A cause de la pollution par les gaz, le Blue Lagoon restera fermé au moins jusqu’au 1er avril 2024.
source : Met Office islandais
Vendredi 22 Mars 2024
Un survol effectué le 20 mars a permis de récolter des données de l’éruption toujours active sur la péninsule de Reykjanes.
On estime que le débit moyen au niveau des bouches actives le long de la fissure éruptive du 17 au 20 mars était d’environ 14,5 mètres cubes par seconde, donc semblable à celui mesuré lors des éruptions du Fagradalsfjall entre 2021 et 2023. Le débit était toutefois beaucoup plus élevé au cours des premières 24 heures de l’éruption, dans la soirée du 16 mars.
La surface couverte par la lave est estimée à 5,58 km2 et son volume est d’environ 20,9 millions de mètres cubes. La lave a une épaisseur de plus de 16 mètres à proximité des bouches actives.
De petites déformations sont encore enregistrées dans la région de Svartsengi mais les mouvements du sol sont si faibles qu’aucun changement significatif n’est vraiment observé d’un jour à l’autre. Il faudra quelques jours de mesures pour évaluer si le soulèvement est toujours présent à Svartsengi. Cependant, il est clair que le magma qui s’était accumulé jusqu’à présent sous Svartsengi s’écoule désormais directement vers la surface et alimente l’éruption.
Comme l’éruption dure plus longtemps que les précédentes, la lave commence à exercer une pression sur les digues de terre autour de Grindavík et elle a commencé à se répandre dans le secteur de Melhólsnáma, au nord de la ville, où se trouve une carrière d’où sont extraits des matériaux de construction. Des efforts sont faits pour renforcer et surélever ces remparts de terre. Comme le débit de lave est plutôt faible à la source, le long de la fissure éruptive, il est possible de contrôler la lave grâce à ces barrières.
L’éruption sur la péninsule de Reykjanes a attiré l’attention du service Copernicus (CAMS) en raison des volumes importants de dioxyde de soufre (SO2) rejetés dans l’atmosphère. Les panaches ont traversé l’Atlantique Nord jusqu’en Irlande et au Royaume-Uni, pour atteindre ensuite la Scandinavie le 20 mars, puis les Etats baltes, la Pologne et le nord-ouest de la Russie le 22 mars. Cependant, les gaz émis jusqu’à présent ne sont pas encore suffisamment denses pour avoir un impact sur la qualité de l’air ou sur le climat.
source : Met office islandais, iceland monitor, Copernicus
Dimanche 17 Mars 2024
Nouvelle éruption sur la péninsule de Reykjanes
Samedi 16 mars 2024 : 20h22 (heure locale – 21h22 heure française)
Une nouvelle éruption s’est déclenchée sur la péninsule de Reykjanes, sur la chaîne de cratères de Sundhnúkagígar entre Hagafell et Stóra-Skóga-fell, un peu plus près de Stóra-Skógafell, à peu près au même endroit que l’éruption du 8 février. Il s’agit de la quatrième éruption sur la péninsule depuis décembre 2023. La fissure éruptive fait environ 3 km de long. La lave semble avancer rapidement vers le sud en direction des digues de terre au nord de Grindavík. Elle coule également vers l’ouest en direction de la Grindavíkurvégur (la route reliant la ville au nord de la péninsule).
Dimanche 17 mars 2024 : 6h00 (heure locale – 7h00, heure française)
L’éruption fissurale se poursuit, mais son intensité a diminué. La Protection Civile islandaise indique qu’il s’agit de la plus grande éruption de la série qui a débuté en décembre 2023. La source est proche de Stóra-Skógfell, comme lors de l’éruption du 8 février. La fissure mesure environ 3,5 kilomètres de long. Dans la soirée du 16 mars, la lave semblait couler vers le sud en direction des digues de terre au nord de Grindavík. Elle s’écoulait également vers l’ouest en direction de la Grindavíkurvegur et vers l’est. Comme prévu par le Met Office, le préavis de l’éruption a été très court. Les premiers signes sont apparus à 19h43 (UTC) et le début de l’éruption a été confirmé par les webcams à peine 40 minutes plus tard. A 22h10 (UTC) samedi, le front de lave sud se trouvait à seulement 200 m des digues de terre du côté est de Grindavík et la lave se déplaçait à une vitesse d’environ 1 km à l’heure. A 22h20, la lave se trouvait à 800 m de la Grindavíkurvegur, au nord-ouest de Grindavík, et avait couvert environ 1 km en une heure et demi. Grindavîk et le Blue Lagoon ont été rapidement évacués. L’aéroport de Keflavik n’est pas impacté et est pleinement opérationnel.
source : Met office islandais, iceland monitor
Vendredi 15 Mars 2024
L’accumulation de magma sous le secteur de Svartsengi a atteint un seuil correspondant aux éruptions précédentes. Cependant, l’éruption avortée du 2 mars 2024 a pu modifier le comportement de l’intrusion.
Les modélisations montrent que l’accumulation de magma continue sous le secteur de Svartsengi à un rythme constant. Lors des éruptions de décembre 2023, janvier et février 2024, l’intrusion magmatique a débouché sur une éruption lorsque le volume de magma accumulé a atteint 8 à 13 millions de mètres cubes. Le volume total accumulé a déjà atteint ce seuil. La probabilité d’une nouvelle intrusion magmatique, voire d’une éruption dans les prochains jours, se fait de plus en plus précise. Une éruption pourrait survenir avec un préavis très court, peut-être moins de 30 minutes.
La sismicité est actuellement globalement faible sur la péninsule de Reykjanes. L’événement le plus significatif a eu lieu le 8 mars 2024 avec une magnitude M 2,8, à une profondeur de 5 km, juste au sud-est de Þorbjörn.
Le Met Office explique que le comportement de l’intrusion magmatique du 2 mars, avec une éruption avortée, a différé des intrusions précédentes. Cela peut indiquer que des changements se sont produits dans le rythme habituel de l’accumulation magmatique à Svartsengi et dans celui des des intusions et éruptions à répétition.
source : Met Office islandais
Vendredi 8 Mars 2024
Une éruption est toujours prévue à court terme sur la péninsule de Reykjanes. Le magma continue de s’accumuler sous le secteur de Svartsengi et les volcanologues locaux pensent qu’une éruption pourrait se produire entre le mont Stóra-Skógfell et le mont Hagafell. La ville de Grindavik et le Blue Lagoon ont été évacués lors de l’alerte du 2 mars, mais ce dernier a rouvert quelques heures plus tard. Le Met Office ne cesse de mettre en garde qu’une éruption pourrait commencer avec un préavis très court, de seulement 30 minutes.
source : Met Office islandais
Vendredi 1 Mars 2024
le Met Office indique qu’une éruption est imminente. L’événement pourrait commencer avant le 4 mars 2024 au plus tard. Le volume de magma dans la chambre peu profonde a atteint son maximum. Tous les paramètres laissent entrevoir une éruption entre Hagafell et Stóra-Skógarfell. Cependant, les volcanologues expliquent qu’une fracture peut aussi s’ouvrir plus au nord ou au sud, la plus grande probabilité étant sur la crête de Sundhnjúkar.
source : Met Office islandais
Jeudi 29 Février 2024
Dans un message diffusé le 29 février 2024, le Met Office indique que, selon les modélisations, il est très probable qu’une éruption se produise dans la zone comprise entre le Stóra-Skógfell et le Hagafell. Pour le moment, entre 8,5 et 9 millions de mètres cubes de magma se sont accumulés sous le secteur de Svartsengi. Environ 0,5 million de mètres cubes de magma s’accumulent dans le réservoir toutes les 24 heures. Si l’on prend en compte le déroulement des éruptions précédentes, une nouvelle éruption est susceptible de se produire une fois que le volume de magma aura atteint 8 à 13 millions de mètres cubes. Le Met Office conclut que si l’accumulation de magma se poursuit au même rythme, le volume dans le réservoir devrait atteindre son maximum la semaine prochaine.
source : Met Office islandais
Vendredi 23 Février 2024
Dans sa mise à jour du 20 février 2024, le Met Office islandais a indiqué que les modélisations montrent que l’accumulation de magma dans la région de Svartsengi dans la péninsule de Reykjanes atteindra fin février ou début mars un niveau semblable à ce qu’il était avant la dernière éruption. Une nouvelle éruption sera alors susceptible de se produire.
Dans un nouveau bulletin émis le 22 février, le Met Office confirme que l’éruption pourrait avoir lieu « dès la semaine prochaine » (entre le 26 février et le 4 mars). Les scientifiques islandais déconseillent fortement de rester dormir à Grindavik car les éruptions se produisent pratiquement sans prévenir, seulement une demi-heure ou une heure avant leur déclenchement.
source : Met Office islandais
Vendredi 16 Février 2024
Dans la péninsule de Reykjanes, le soulèvement du sol sous la pression du magma a repris dans de secteur de Svartsengi. Le Met Office islandais s’attend à un nouvel épisode éruptif dans les prochaines semaines... sans pouvoir prévoir où la lave sortira.
source : IMO
Vendredi 9 Février 2024
Comme on pouvait s’y attendre, une nouvelle éruption a débuté le 8 février 2024 sur la péninsule de Reykjanes. A 5h30 (heure locale), une intense activité sismique a été enregistrée au niveau de la ligne de cratères de Sundahnúk, au nord-est du mont Sýlingarfell. Environ 30 minutes plus tard, une éruption a commencé sur le site. L’annonce de l’éruption par les instruments a été la plus courte observée par le Met Office sur la péninsule depuis le début de l’essaim sismique du mois d’octobre 2023. En comparaison, l’éruption du 14 janvier 2024 a été annoncée cinq heures avant son déclenchement.
La fissure éruptive s’est allongée à la fois vers le nord et vers le sud pendant les premières minutes. Les premières images ont montré que l’éruption avait lieu à peu près au même endroit que le 18 décembre 2023. La fissure éruptive mesurait environ 3 km de long et les fontaines de lave avaient une hauteur de 50-80 m. Le débit semblait légèrement inférieur à celui de l’éruption de décembre. L’activité éruptive a décliné pendant la journée du 8 février. En fin de soirée, elle semblait quasiment terminée.
Ce matin (9 février), seuls quelques points d’incandescence résiduels sont visibles le long de la fracture éruptive.
source : Met Office
Jeudi 8 février 2024
-- 9 heures, heure de Paris / 8 heures, heure de Reykjavik
A 5h30 ce matin (heure locale), une intense activité sismique a débuté sur la péninsule de Reykjanes, au niveau de la chaîne de cratères de Sundahnúkscrater row, au nord-est du mont Sýlingarfell.
Une trentaine de minutes plus tard, une éruption a commencé sur le site. A noter que l’annonce de l’éruption par les instruments a été la plus courte que le Met Office ait observée sur la péninsule de Reykjanes depuis le début de l’essaim sismique d’octobre 2023. En comparaison, l’annonce de l’éruption du 14 janvier 2024 était de cinq heures.
La fissure éruptive s’est étirée à la fois vers le nord et vers le sud pendant les premières minutes. Les premières images montrent que l’éruption a lieu à peu près au même endroit que le 18 décembre 2023. La fissure éruptive mesure environ 3 km de long, depuis le mont Sundhnúkur au sud et s’étend vers la partie orientale du mont Stóra-Skógfell. Les fontaines de lave ont entre 50 et 80 m de hauteur. La lave s’écoule actuellement principalement vers l’ouest et le débit semble être légèrement inférieur à celui du début de l’éruption de décembre.
Pour le moment, aucune infrastructure n’est menacée par l’éruption. Par précaution, le Blue Lagoon été évacué.
-- 14 heures
L’intensité de l’éruption semble commencer à décliner. Toutefois, la police islandaise avertit qu’il existe un risque de pénurie d’eau chaude sur la péninsule de Reykjanes. Il est demandé aux habitants de Suðurnes d’attendre le plus longtemps possible pour utiliser leur chauffage électrique, de baisser le chauffage et de ne pas utiliser d’eau chaude dans les douches, baignoires ou spas.
Le message officiel explique que la coulée de lave se dirige maintenant vers la partie du réseau transportant l’eau chaude de la centrale électrique de Svartsengi vers Fitjar dans Reykjanesbær. Le passage de la coulée au-dessus du réseau pourrait entraîner une coupure d’eau chaude au départ de Svartsengi et générer une pénurie d’eau chaude à Reykjanes, Suðurnes, Grindavík et Vogar. Au vu de la progression de la lave en ce moment, cela pourrait arriver dans les prochaines heures.
En prévention, une nouvelle conduite d’eau chaude est en cours d’installation dans le sol de cette zone. Une section d’environ 500 m de long a déjà été installée, où il sera possible de se connecter au cas si les anciennes conduites sont détruites, mais il faudra quelques jours pour que les nouvelles canalisations soient opérationnelles.
En ce qui concerne les infrastructures de transport, la lave émise par l’éruption du 8 février a de nouveau traversé la route principale menant à Grindavik.
-- 17 heures
La diminution d’intensité de l’éruption se poursuit et le Met Office fait état d’une déflation du sol suite à l’émission de la lave.
Après le rideau de fontaines de lave de ce matin, l’activité s’est concentrée sur trois points de la fissure éruptive qui s’est ouverte, un peu comme lors de l’éruption du 18 décembre 2023 où l’activité s’était limitée à quelques bouches quelques heures après le début de l’éruption.
Un panache sombre avec un mélange de cendres et de vapeur s’élevait d’une partie de la fissure éruptive en raison de l’interaction du magma avec les eaux souterraines, qui entraînait une petite activité explosive. On a appris plus tard que la lave avait recouvert la canalisation de Njarðvík transportant l’eau chaude de Svartsengi vers le sud et le panache de vapeur dense s’élevait de l’endroit où la canalisation a éclaté. Il n’y a désormais plus d’eau chaude dans la partie supérieure de Keflavík, à Sandgerði et à Garður.
Mais pour l’instant, l’éruption semble vivre ces dernières heures car il y a très peu d’activité le long de la fissure éruptive, avec deux points d’activité peu intense.
-- 20 heures
L’intensité de l’éruption continue de diminuer. Ce soir, l’activité se limite à deux ou trois endroits de la fissure éruptive. L’activité explosive provoquée par le contact entre la lave et le réseau d’eau est en grande partie terminée, bien que quelques nuages de vapeur s’élèvent encore de certaines parties de la fissure.
Parallèlement au déclin de l’éruption, les signaux de déformation détectés au niveau du dyke ont diminué, ce qui indique que le magma ne s’élève plus des profondeurs avec autant de pression qu’auparavant. Peu de temps après le début de l’éruption, l’activité sismique a considérablement diminué et elle est restée faible jusqu’à présent.
Sinon, une carte indique les contours de la coulée de lave révélés par image satellite obtenue à 12h31 ce 8 février. La lave s’est écoulée jusqu’à environ 4,5 km à l’ouest du site éruptif et a recouvert en partie le champ de lave de l’éruption du 18 décembre 2023 également représenté sur la carte.
Cela tend à montrer que l’éruption actuelle va bientôt prendre fin.
source : Met Office, IMO et médias d’information islandais
Vendredi 2 février 2024
Selon une scientifique du Met Office islandais, une nouvelle éruption pourrait se produire dès la semaine prochaine sur la péninsule de Reykjanes. Le soulèvement du sol dans le secteur de Svartsengi est plus rapide qu’avant l’éruption de janvier 2024.
Les derniers modèles (1er février 2024) basés sur les données GPS indiquent qu’environ 6,5 millions de mètres cubes de magma se sont accumulés sous la région de Svartsengi. Cela signifie que le magma atteindra bientôt le même volume qu’avant l’éruption de janvier 2024.
Le soulèvement du sol près de la centrale de Svartsengi et du Lagon Bleu atteignait 8 millimètres par jour ces derniers temps, ce qui est un peu plus rapide qu’avant l’éruption du 14 janvier à l’extérieur de Grindavík. Cela indique que la chambre magmatique sous Svartsengi est probablement en expansion et pourrait finir par provoquer une éruption ou donner naissance à une intrusion magmatique comme celle qui s’est produite sous la ville de Grindavík fin 2023.
La scientifique ajoute qu’une éruption pourrait se produire sans préavis. Il faut garder à l’esprit que l’activité sismique n’a augmenté qu’une heure avant l’éruption de décembre 2023 à Sundhnúkagígar.
source : Met Office, Iceland Review
Vendredi 26 Janvier 2024
Aucune nouvelle éruption n’a eu lieu sur la péninsule de Reykjanes. Le soulèvement du sol, signe d’une accumulation du magma sous la surface, s’est accéléré dans la région de Svartsengi ces derniers jours. Il atteint jusqu’à 8 mm/jour, ce qui est un peu plus rapide qu’avant l’éruption du 14 janvier. L’activité sismique reste faible et se concentre principalement autour de Hagafell. Les volcanologues islandais pensent qu’il faudra probablement des semaines, et non des jours, pour atteindre le même volume de magma accumulé qu’avant la dernière éruption. L’évaluation des risques pour Grindavík a été mise à jour par le Met Office et le niveau de risques a été abaissé à Orange, avec un risque très élevé d’effondrement de fractures, un risque qui fait référence au danger potentiel représenté par les fractures se cachant sous des surfaces et susceptibles de soudainement céder. En revanche, le risque lié aux mouvements de fissures dans Grindavík a été réduit, les données GPS ayant montré des mouvements minimes ces derniers jours.
Suite aux dégâts subis par Grindavik qui a été évacuée (3800 habitants), le gouvernement islandais envisage de racheter les logements des habitants souhaitant déménager en raison de la menace qui pèse sur la ville. Lors d’une conférence de presse le 22 janvier 2024, le gouvernement islandais a annoncé que des mesures à long terme étaient en train d’être prises pour soulager les habitants de Grindavík « du fardeau financier lié à la possession de maisons dans lesquelles ils ne peuvent pas vivre ». Les mesures sont en cours de finalisation et seront présentées dans un projet de loi début février.
source : Met Office, médias d’information islandais
Vendredi 19 Janvier 2024
L’éruption qui avait débuté le 14 janvier 2024 sur la péninsule de Reykjanes a pris fin le 16 janvier mais un soulèvement du sol est à nouveau observé dans le secteur de Svartsengi. La probabilité d’une nouvelle éruption à plus ou moins long terme ne peut être exclue. De plus, le Met Office indique le 18 janvier 2024 que, selon les modèles informatiques, le magma se trouve à faible profondeur à l’extrémité sud de l’intrusion, là où la terre semble être fortement fracturée, ce qui permettrait au magma d’atteindre plus facilement la surface. Il est donc à craindre que de nouvelles fissures éruptives s’ouvrent sans prévenir.
source : Met Office islandais
Mardi 16 Janvier 2024
Le Met Office indique qu’aucune activité n’est observée dans les fissures au nord de Grindavík depuis 1h08 le 16 janvier 2024 et il semble que l’éruption soit terminée. La fissure sud qui s’est ouverte près de Grindavik a cessé son activité le 15 janvier, après avoir détruit trois maisons. La lave coulait toujours depuis la fissure nord, mais les digues de terre qui avaient été construites pour détourner la coulée de lave et protéger la ville se sont révélées efficaces. Cette coulée semble s’être définitivement arrêtée.
Les autorités locales sont préoccupées par la situation à Grindavik où se sont ouvertes de nombreuses nouvelles crevasses. Le sol de la ville bouge constamment ; de nouvelles crevasses apparaissent tandis que d’autres s’agrandissent. La ville a subi des dégâts considérables. Les dernières images thermiques obtenues à l’aide d’un drone montrent que les fissures précédemment cartographiées au sud-ouest de Grindavík se sont considérablement élargies.
source : Médias d’information islandais
Lundi 15 Janvier 2024
-- 8 heures (heure française – 7 heures en Islande) --
Il fait encore nuit en Islande et il est difficile de faire un état des lieux. Les webcams montrent que si l’éruption n’est pas terminée, elle a baissé d’intensité. La digue édifiée depuis l’éruption du 18 décembre a dévié la coulée de lave émise par la fracture initiale et a permis d’éviter le pire, même si des brèches se sont ouvertes en certains endroits. Ce matin, la sismicité est encore significative mais relativement normale au vu du contexte éruptif. Le trémor poursuit son déclin.
-- 13h30 --
Les autorités locales confirment ce que montraient les webcams : la fissure sud près de Grindavik a cessé d’émettre de la lave. Cette dernière s’écoule principalement de deux ou quatre bouches dans la fissure nord initiale ouverte le 14 janvier au matin. La fissure sud, ouverte à proximité des maisons les plus au nord de Grindavik le 14 janvier à midi, semble avoir cessé son activité ; le débit éruptif a commencé à diminuer tard hier soir.
La digue de terre au nord de Grindavik, bien qu’à moitié achevée (dans sa hauteur) lorsque l’éruption a commencé le 14 janvier au matin, a montré son efficacité. Les équipes d’intervention réunies dans la matinée du 15 janvier ont examiné la situation à Grindavík où l’eau chaude et froide et l’électricité manquent. La réflexion a porté sur les moyens de sauvegarder les objets de valeur, la sauvegarde des animaux encore présents à Grindavik le plus rapidement possible...
-- 18 heures --
De toute évidence, l’éruption qui a commencé hier matin, 14 janvier 2024, vit ses dernières heures. Selon un volcanologue islandais, l’éruption débutée ce 14 janvier 2024 est différente de celle qui a commencé le 18 décembre 2023. Elle n’est pas aussi puissante que la précédente. La quantité de lave émise semble presque quatre fois inférieure à celle de l’éruption de décembre qui s’est terminée très vite.
Par ailleurs, d’après le Met Office, les mesures GPS montrent que le soulèvement du sol se poursuit sous la région de Svartsengi, signe que le remplissage de la chambre magmatique continue. C’est différent de la situation qui a fait suite à l’éruption de décembre. Les scientifiques évaluent les données et les mesures pour tenter de déterminer ce que cela peut signifier dans un avenir immédiat. Le Met Office ajoute que des déformations du sol sont toujours observées près de la partie la plus méridionale de l’intrusion magmatique sous Grindavík. De nouvelles fissures sont apparues et celles qui existaient déjà se sont élargies. Il est possible que d’autres fissures apparaissent en surface dans les prochains jours.
S’il y a de gros dégâts à Grindavik, la catastrophe a été limitée par la digue de terre qui a dévié la coulée de lave initiale. L’ouverture d’une deuxième fracture aux portes de Grindavik était plus difficile à gérer. Il était quasiment impossible d’empêcher des maisons de brûler.
Il va maintenant falloir surveiller l’évolution des paramètres sismiques et de déformation. Le sol va-t-il de nouveau se soulever, ou continuer à se soulever, dans le secteur de Svartsengi, là où semble se trouver la source de l’intrusion magmatique ? En cas de réponse positive, les Islandais devront se préparer à un nouvel assaut de la lave sur la péninsule de Reykjanes.
source : Médias d’information islandais
Dimanche 14 Janvier 2024
-- 9 heures (heure française / 8 heures en Islande) --
Une éruption a débuté en Islande, au nord de Grindavik. La ville de 3700 habitants a été évacuée en urgence, plutôt que prévu (l’évacuation était programmée pour le 15 janvier au soir) en raison d’une sismicité montrant que l’intrusion magmatique a tendance à se diriger vers le sud. Par prudence, une partie de la population avait déjà quitté les lieux.
Une fissure de 840 m de longueur s’est ouverte au niveau de la chaîne de cratères de Sundhnúkagígar, au nord de Grindavik et a commencé à se prolonger vers le sud.
-- 11 heures --
L’éruption continue sur la péninsule de Reykjanes au nord de Grindavik. Le magma emprunte les fissures ouvertes par l’intrusion du mois de novembre 2023, avec un rideau de fontaines de lave. Comme toujours avec ce type d’éruption fissurale, la pression a un peu diminué par rapport aux premières minutes de l’événement, mais l’intensité éruptive reste soutenue. La lave à haute température s’épanche rapidement à la surface du sol. Selon les scientifiques ayant survolé la zone à bord de l’hélicoptère des garde-côtes, l’éruption se déroule de part et d’autre des digues de terre récemment édifiées pour protéger Grindavík d’éventuelles coulées de lave. D’après les mesures prises par l’hélicoptère des garde-côtes, le périmètre se situe désormais à environ 450 m des maisons les plus au nord de la bourgade. La question est de savoir comment va évoluer la situation. Si le magma empruntait les fissures existant plus au sud, la menace serait alors réelle pour Grindavik. La police islandaise demande à la population de ne pas s’approcher du site de l’éruption.
-- 14 heures --
Les images des webcams permettent d’observer l’éruption sur la péninsule de Reykjanes et les deux fractures éruptives qui se sont ouvertes au nord de Grindavik. La fracture qui s’est ouverte à 8h (heure locale) reste très active, même si les fontaines de lave ont perdu de leur splendeur. La lave se dirige vers Grindavik mais est déviée par la digue de terre qui a été édifiée pour protéger la ville. A la mi-journée, on pouvait voir les bulldozers tenter de renforcer ce rempart de terre.
Une autre fissure s’est ouverte vers midi et est très active aux abords de Grindavik. La lave jaillit à quelques centaines de mètres des habitations. La fissure éruptive s’est allongée au cours des dernières dizaines de minutes et Grindavik semble vraiment menacée.
-- 17 heures –
La lave de la deuxième fissure éruptive, qui s’est ouverte aujourd’hui vers midi, a atteint les premières maisons de Grindavík peu après 14h (heure locale). Cette fissure mesure environ 150 m de long et s’est ouverte à quelques dizaines de mètres de la limite de la ville. Des digues de terre avaient été édifiées pour détourner la première coulée de lave qui était plus volumineuse. Ces efforts ont été couronnés de succès, même si la lave a traversé la Grindavíkurvegur, la route qui relie la ville à Reykjanesbraut, la route entre Keflavík et Reykjavík.
Les scientifiques du Met Office pensent que l’éruption a atteint un certain équilibre avec l’ouverture de la deuxième fissure. En raison de la planéité de la zone, la lave s’écoule assez lentement, et au rythme actuel, elle pourrait s’écouler à une vitesse d’environ cent mètres par heure.
Ce soir, la sismicité a chuté, la pression exercée par le magma étant beaucoup moins importante qu’au début de l’éruption. Le trémor éruptif est lui aussi en baisse. Reste à savoir combien de temps il faudra à la lave qui s’est accumulée depuis l’éruption du 18 décembre pour s’évacuer.
-- 20 heures –
Les nouvelles ne sont pas très bonnes ce soir. Les données GPS montrent une augmentation du débit de magma dans le dyke près de Grindavík. Le Met Office prévient que de nouvelles fissures sont susceptibles de s’ouvrir aujourd’hui ou dans les prochains jours.
Au terme de cette journée chaotique et très difficile pour Grindavik, on peut dire que la prévision éruptive a été relativement bonne, même si l’éruption s’est déclenchée plus tôt que prévu. Le soulèvement du sol observé en permanence depuis la fin de l’éruption du 18 décembre 2023 montrait que du magma s’accumulait dans une zone proche de la centrale de Svartsengi. Si la sismicité n’a jamais été significative, les mesures GPS en surface et les mesures InSAR par satellite ne laissaient pas de doute. Il était quasiment certain qu’une éruption allait se déclencher. La zone de la chaîne de cratères de Sundhnúkagígar semblait le site le plus probable. Finalement, ce 14 janvier 2024 vers 8h, la lave est sortie par une première fissure d’environ 900 m de long au nord de Grindavik. La digue de terre édifiée pour protéger la ville a montré son efficacité et permis de dévier le cours de la lave. La situation s’est compliquée vers midi quand une deuxième fissure s’est ouverte à proximité immédiate de la bourgade. Des maisons ont être touchées par la lave vers 14h ; plusieurs sont la proie des flammes. La suite dépendra de l’intensité de l’éruption et du débit de la lave.
Ce soir, Grindavik n’a plus d’électricité et la lave a également coupé l’eau froide et l’eau chaude dans la ville. Selon la Protection Civile, l’éruption actuelle constitue « la menace la plus grave en Islande depuis janvier 1973 » [quand la lave a détruit Heimaey dans les îles Westman].
source : Médias islandais
Vendredi 12 Janvier 2024
L’activité sismique sur la péninsule de Reykjanes est relativement stable et présente des valeurs faibles. Elle reste centrée entre Hagafell et Stóra Skógfell, là où se situe le centre de l’intrusion magmatique.
Le soulèvement du sol se poursuit dans la région de Svartsengi et reste relativement stable depuis l’éruption du 18 décembre 2023. La quantité de magma accumulée dans le réservoir sous Svartsengi a atteint un niveau comparable au volume qui a conduit à la formation du dyke et à l’éruption du 18 décembre 2023. Le Met Office indique qu’il existe un réel risque d’éruption dans les prochains jours…
Des opérations de secours sont en cours à Grindavik pour tenter de retrouver un ouvrier probablement tombé dans une profonde fissure à l’intérieur de la ville. L’homme faisait partie d’une équipe travaillant pour combler les fissures ouvertes en novembre 2023
source : Met Office islandais, Iceland Monitor
Vendredi 5 Janvier 2024
Sur la presqu’île de Reykjanes, on enregistre toujours une activité sismique. Le sol continue à se soulever dans le secteur de Svartsengi où se situe probablement la source de l’intrusion magmatique, mais l’inflation s’est stabilisée. La prévision éruptive s’arrête là.
Un voyageur qui s’est rendu à Grindavik le 28 décembre 2023 raconte que, malgré l’autorisation de retourner chez eux, les habitants désertent leurs foyers. La bourgade ressemble à une ville fantôme où règne une atmosphère de fin du monde. Les commerces sont fermés et seuls quelques ouvriers sont là pour colmater les fissures. L’accès à Grindavik est toujours interdit aux non-résidents et trois postes de sécurité sont en place sur les trois routes menant à la ville. Par ailleurs le Blue Lagoon est toujours fermé.