Vendredi 2 août 2024

Dans son dernier bulletin du 30 juillet 2024, l’INGV indique que pendant la semaine du 22 au 28 juillet 2024, dans les Champs Phlégréens, 74 séismes ont été enregistrés avec une magnitude maximale de M4.0. Une secousse de cette intensité a secoué le Golfe de Pouzzoles le 26 juillet vers midi, et inquiété la population, même si ce type d’événement est relativement fréquent dans la région.
S’agissant de la déformation du sol, on reste dans une phase inflationniste à raison d’environ 20 +/-3 mm par mois à la station de Rione Terra. Le soulèvement à cette station atteint 12,5 cm depuis janvier 2024. Il n’y a pas de variation significative dans les paramètres géochimiques. La principale fumerolle, celle de Pisciarelli, montre une température moyenne de 95°C.
L’INGV ne s’attend pas à une évolution significative de la situation dans les Champs Phlégréens à court terme.

source : INGV

vendredi 24 mai 2024

Un essaim sismique comprenant 64 événements (certaines secousses de magnitude M 4,2) avait secoué les champs Phlégréens en septembre 2023. En octobre, le gouvernement italien avait décidé de nouvelles mesures pour assurer la sécurité de la population, parmi elles des évaluations de solidité des bâtiments.
Depuis mi-mai 2024 et à plusieurs reprises, de nouveaux essaims sismiques ont été enregistrés dans cette zone. Samedi 18 mai 2024, entre 04h06 (UTC) et 05h30, l’INGV a enregistré 16 événements d’une magnitude allant jusqu’à M 2,8, à des profondeurs de 2,3 à 2,8 km. Lundi 20 mai 2024, un nouvel essaim sismique avec 150 événements a secoué la région de 19h51 à 00h31, sans faire de dégâts majeurs. Une secousse d’une magnitude M 4,4, la plus puissante depuis 2005, a été enregistrée à 20h10 (heure locale), à 2,5 km de profondeur. Elle avait été précédée, un peu plus tôt, par une secousse de M 3,5. Il est fait état de fissures et de chutes de corniches tandis que des vidéos montrent le sol d’un supermarché jonché de bouteilles tombées des rayons à Pouzzoles. Par précaution, les écoles ont été fermées le mardi 21 mai à Pouzzoles où des centres d’hébergement ont par ailleurs été ouverts. Enfin un nouveau séisme de magnitude M 3,6 s’est produit le 22 mai 2024 à 8h28, avec un épicentre situé dans le golfe de Pouzzoles à 4 km de profondeur. L’événement a été ressenti notamment à Pouzzoles et Bacoli et dans la zone ouest de Naples. Dans la soirée du 22 mai, l’INGV a annoncé la fin de l’essaim sismique qui avait commencé le lundi 20 mai à 19h51, avec une série de 168 événements dont celui de magnitude M 4,4 enregistré lundi soir à 20h10.
Cette sismicité est probablement liée à l’activité bradysismique qui affecte cette région et se caractérise par des mouvements cycliques de montée ou de descente du sol qui seraient liés à des périodes de remplissage et de vidange de la chambre magmatique. Actuellement, le sol autour des champs Phlégréens s’élève de 1,5 cm par mois.
Le soulèvement du sol se poursuit dans les champs Phlégréens, en particulier près de Rione Terra, noyau historique de la ville de Pouzzoles. Selon les données du bulletin hebdomadaire de surveillance de l’observatoire du Vésuve pour les journées du 13 au 19 mai, le soulèvement enregistré à la station GNSS de Rione Terra est d’environ 25,5 cm depuis janvier 2023, dont environ 7,5 cm en 2024, soit 0,5 cm de plus que les données du bulletin hebdomadaire précédent. De janvier à début avril 2024, la vitesse moyenne de soulèvement du sol dans la zone de déformation maximale a été d’environ 10 mm/mois. À partir de mi-avril, cette valeur a été d’environ 20 mm/mois. Du 9 au 16 avril, deux épisodes de soulèvement du sol ont été enregistrés à la station GNSS de Rione Terra, respectivement d’environ 1 cm (9-10 avril) et 0,5 cm (15-16 avril), des épisodes également enregistrés par d’autres stations GNSS proches de Rione Terra dans un rayon de 2-3 km, avec des valeurs progressivement décroissantes en s’éloignant de la zone de déformation maximale.
Pour rappel, la dernière éruption des champs Phlégréens a eu lieu en 1538 et a donné naissance au Monte Nuovo. Cette caldeira de 13 km de diamètre, au nord-ouest de Naples, dans le golfe de Pouzzoles où vivent plus de 500 000 personnes, est surveillée en continu par un système multiparamétrique. Le directeur de l'observatoire du Vésuve a déclaré que « la vitesse moyenne de déformation de 2 cm/mois est stable depuis 40 jours et se traduit par l'augmentation de la sismicité, comparable à celle de l'automne dernier ». La sismicité, précise-t-il, n'est cependant "qu'un" des paramètres constamment surveillés aux champs Phlégréens, le type de séismes, c'est-à-dire le type de déformation des roches auxquelles ils sont liés, et les émissions de gaz étant tout aussi importants.

source : INGV, Osservatorio Vesuviano, presse italienne

jeudi 31 mars 2022

La Campanie, et Pouzzoles en particulier, sont depuis quelques jours le théâtre de séismes liés à l’activité volcanique des Champs Phlégréens. Une secousse de magnitude M 3,5 a été enregistrée à 15h14 le 16 mars, avec son épicentre à Pouzzoles. C’est la plus forte des 40 dernières années. L’hypocentre de l’événement avait une profondeur de seulement 2,7 km et a été ressenti par la population.
Suite à ce premier séisme, deux autres de moindre intensité se sont produits, mais dans la même zone. Le premier a été enregistré par les sismographes de l’INGV à 15h31, avec une magnitude de M 1,4 et une profondeur de 2,2 ; le second s’est produit à 15h39, avec une magnitude de M 1,1 et une profondeur de 2,5 km.
Les secousses sont liées au phénomène de bradyséisme bien connu dans les Champs Phlégréens. Rappelons que les épisodes bradysismiques se manifestent par des soulèvements et abaissements périodiques du sol. Les colonnes du temple de Serapis à Pouzzoles, avec leurs incrustations de coquillages, sont les témoins de ce phénomène.
Sur le site de l’observatoire du Vésuve, un séisme de magnitude M 3,6 a été enregistré à 19h45 le 29 mars 2022. L’épicentre a été localisé à une courte distance de la Solfatara, à une profondeur de 2,7 km. Les différents séismes n’ont causé aucun dommage aux personnes ou aux biens. Leur faible profondeur (un peu moins de 3 km) est la raison pour laquelle ils ont été autant ressentis par la population, malgré des magnitudes relativement modestes. De plus, la zone où la sismicité s’est produite étant très peuplée, cela explique l’inquiétude généralisée. L’observatoire du Vésuve précise que, pour le moment, les autres paramètres - tout en continuant d'être anormaux à cause de la phase bradysismique en cours - n’ont pas montré d’anomalies particulières. Le sol se soulève actuellement de 13 mm par mois et on observe des anomalies typiques dans les flux et les émissions fumerolliennes. L’activité volcanique des Champs Phlégréens est surveillée en permanence par les réseaux de surveillance de l’Osservatorio Vesuviano, en contact étroit avec le département de la protection civile. Les paramètres géophysiques et géochimiques analysés indiquent la persistance des tendances enregistrées les mois précédents. A l’heure actuelle, aucun élément ne laisse présager d’évolutions significatives à court terme, en sachant que toute variation future des paramètres suivis (déformations, sismicité, géochimie, etc.) pourrait conduire à une évolution des scénarios d’aléa.

source : Osservatorio Vesuviano, INGV, presse italienne

jeudi 24 décembre 2020

Dans son rapport de la semaine du 14 au 20 décembre 2020, l’Osservatorio Vesuviano indique que 96 séismes d’une magnitude maximale de M 2,0 +/- 0,3, avec un événement de M 2,4, ont été enregistrés le 19 décembre 2020. Depuis le mois de septembre 2020, le sol se soulève à raison d’environ 10 mm/mois, soit une augmentation par rapport aux valeurs d’environ 6 mm/mois précédemment enregistrées depuis janvier 2020. Le soulèvement enregistré à station GPS de RITE (Pozzuoli-Rione Terra) est d’environ 67,5 cm depuis janvier 2011. Les émissions de CO2 restent stables. La température à proximité de la fumerolle de Pisciarelli montre une valeur moyenne d’environ 99°C.

jeudi 30 avril 2020

Même si ce n’est pas inquiétant, on peut signaler que le 26 avril 2020, un essaim sismique relativement intense (environ 70 secousses) a été enregistré dans les Champs Phlégréens. Son épicentre a été localisé dans la région de Pisciarelli, à l'est de la Solfatara avec des événements à une profondeur comprise entre 1,5 et 2-5 km.

mercredi 13 septembre 2017

Un jeune garçon et ses parents sont morts après avoir chuté dans une bouche volcanique active à la Solfatara, près de Naples. Le drame s’est déroulé alors que la famille italienne effectuait un voyage à la fin des vacances scolaires. Le garçon de 11 ans a franchi une barrière délimitant une zone interdite. Quand ses parents ont essayé de le sortir de la bouche, une partie du cratère s’est effondrée et ils sont tombés dans le trou de trois mètres de profondeur. On pense que tous trois ont été asphyxiés par les gaz toxiques et ont perdu conscience. Leur second fils de 7 ans n’est pas entré dans la zone interdite et a survécu. Très choqué, il a été conduit dans un bar hors de la Solfatara où les gens ont essayé de le calmer. Il a ensuite été pris en charge par des travailleurs sociaux et un psychologue. Il devait par la suite retrouver ses grands-parents.
Les pompiers ont réussi à récupérer les trois corps et le maire de Pozzuoli a déclaré qu’il n’avait jamais vu une telle tragédie sur le site depuis 40 ans.

source : La Repubblica

vendredi 9 octobre 2015

En lisant la presse napolitaine, on apprend qu’un accroissement de la sismicité a été enregistré le 7 octobre à partir de 9h20 dans la partie haute de la ville de Pouzzoles. La zone concernée se situe entre la Solfatara et la Via Campana, ainsi que dans le secteur d’Agnano, dans la banlieue de Naples. L’Osservatorio Vesuviano a enregistré une trentaine de secousses d’une magnitude maximale de M 2,5, à une profondeur de 2 – 3 km. L’épicentre se trouvait dans le secteur de la Via Pisciarelli à Agnano.

mercredi 26 octobre 2005

Le secteur, bien connu pour ses épisodes bradisismiques, s'est soulevé de 11 mm entre Octobre 2004 et Juin 2005. Les autorités ne sont pas inquiètes car cet événement est mineur à côté des 182 centimètres de soulèvement de Pouzzoles au début des années 1980.