mercredi 19 décembre 2007
On parle peu du Piton en ce moment car tout est calme sur le volcan. Dans son bulletin de synthèse du mois de novembre, l'Observatoire indique que la sismicité reste stable avec 5 à 20 événements quotidiens. Au total, 342 séismes sommitaux ont été enregistrés en novembre, dont 8 avec une magnitude égale ou supérieure à 1,5. De nombreux petits éboulements ont été observés, mais aucun affaissement important n'a été enregistré. Il n'empêche que les nombreuses fractures rendent très instable le rebord du Dolomieu dont l'approche reste particulièrement dangereuse. L'Observatoire souligne que d'autres effondrements sont à craindre, en particulier côté nord entre la Soufrière et Bory et côté sud entre Bory et le plateau de Dolomieu sud.
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
dimanche 14 octobre 2007
Dans un bulletin très complet et illustré par de nombreux graphiques, l'Observatoire fait un tour d'horizon de la situation du volcan au cours du mois de septembre. On peut lire que la sismicité a fortement diminué. En septembre, on a enregistré 126 séismes locaux de faible intensité à environ 15 km de profondeur sous une région entre le Piton des Neiges et la Plaine des Cafres. Selon l'Observatoire, « cette sismicité peut être due à une réalimentation de la chambre magmatique ou à un réajustement des contraintes sous la Réunion à cause du poids de l'île qui pèse sur la croûte océanique ». Les éboulements dans le Dolomieu sont depuis plusieurs semaines de faible intensité, mais la lèvre du cratère montre encore des signes évidents de fragilité. Aucun mouvement significatif n'a été enregistré par les inclinomètres sommitaux. Les extensomètres sommitaux ainsi que les GPS permanents montrent encore un faible réajustement du massif après l'effondrement du Dolomieu.
jeudi 21 juin 2007
Alors que la situation est stable sur le Kilauea à Hawaii, l'Observatoire du Piton de la Fournaise indique dans son dernier bulletin en date du 21 juin que les appareils enregistrent depuis une semaine un grand nombre de séismes sous le volcan (par exemple 104 séismes le 17 juin, 126 le 18, 161 le 19 et 130 le 20) ; plusieurs se situent sous le niveau de la mer. Le 20 juin, leur magnitude maximale était de 2,6.
samedi 16 juin 2007
L'enclos rouvert depuis ce matin !
Depuis ce matin 6 h, les visiteurs du volcan peuvent à nouveau franchir le portail du pas de Bellecombe, fermé depuis le 30 mars dernier dès l'annonce de la crise sismique annonciatrice de l'une des plus importantes éruptions jamais observées sur l'île. Cette éruption majeure a provoqué un effondrement d'une ampleur exceptionnelle au sommet du volcan. Aujourd'hui, les éboulements se poursuivent en permanence à l'intérieur du cratère Dolomieu où s'est ouvert un gouffre de 350 m de profondeur le 6 avril dernier, ce qui fait du sommet une zone réellement dangereuse, menacée par de nombreuses fissures indiquant que d'autres pans sont prêts à tomber à leur tour. L'accès au sommet est donc interdit et les autorités attirent l'attention de tous les visiteurs du volcan sur l'impérieuse nécessité de respecter le circuit proposé en attendant la stabilisation de l'activité, dont il est impossible de prédire quand elle surviendra. Comme le souligne la préfecture : "Aucun secours ne serait possible si un randonneur insensé venait à enfreindre cette interdiction et à être emporté dans le cratère"…
source : Journal de l’île de la Réunion (www.clicanoo.com)
mercredi 30 mai 2007
Le bulletin de l'Observatoire en date du 26 mai indique qu'une soixantaine de séismes sommitaux est observée quotidiennement - ce qui représente une activité assez soutenue - ainsi que des dizaines d'éboulements. Si les éboulements sont généralement de plus faible intensité, ils indiquent néanmoins que le massif du Piton de la Fournaise est loin d'être stabilisé. Ainsi, le 25 mai au matin, le bord nord entre le Bory et le Dolomieu a reculé d'une trentaine de mètres. L'éboulement a emporté avec lui au fond du cratère la cabane où se trouvait la webcam qui a donc cessé de fonctionner.
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
jeudi 17 mai 2007
L'activité sismique reste très intense. Ainsi, le 15 mai, on a enregistré 68 séismes sommitaux avec une magnitude maximale de 2.2. Le 16 mai à 17h20, un séisme sommital d'une durée de 220 secondes (magnitude 3.8) a déclenché une série de séismes, éventuellement liés à un autre effondrement du fond du Dolomieu. Cette série d'effondrements et éboulements a duré de 17h23 à 19h05 quasiment en continu. Ensuite et jusqu'à présent des centaines ou milliers d’événements de faible à moyenne intensité sont enregistrés et il est devenu impossible de les compter individuellement.
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
dimanche 13 mai 2007
Après de très nombreux signaux sismiques de faible intensité, hier en fin d'après-midi, l'observatoire volcanologique a enregistré à 19 h 35, pendant douze minutes, un très gros éboulement dans le cratère Dolomieu. D'autres gros éboulements, d'une durée de deux à dix minutes, ont suivi jusqu'en milieu de soirée, déclenchant les alarmes de l'observatoire. La crise s'est ensuite calmée.
Selon toute vraisemblance, mais seul un survol permettra d'en avoir le coeur net, un énorme pan du cratère Bory, qui était prêt à s'effondrer, est cette fois tombé dans le cratère Dolomieu. L'éruption du 2 avril a vidé la chambre magmatique du volcan et miné l'édifice, qui s'est effondré une première fois le 6 avril. Le 12 avril, un second effondrement avait déstabilisé la paroi Est du cratère Bory.
source : Le Journal de l'Île
jeudi 3 mai 2007
Dans son édition d'aujourd'hui, le Journal de l'Île dresse un état des lieux de l'Île de la Réunion suite à l'éruption du Piton de la Fournaise qui semble (au moins momentanément) tirer à sa fin :
« Selon une estimation provisoire établie par l'observatoire volcanologique :
- 120 millions de mètres cubes de lave ont été émis depuis le 2 avril dont 40 pour la seule plate-forme qui s'est édifiée en mer, d'une superficie évaluée à 30 hectares. Il s'agit bien d'une estimation, qui pourrait être revue à la hausse ou la baisse de 20 à 30 %, selon l'observatoire volcanologique.
- la profondeur du cratère Dolomieu, suite aux effondrements qui se sont produits au sommet à partir du 6 avril, atteint entre 350 et 360 m par rapport à son bord le moins élevé. Le fond du Dolomieu se trouve donc aujourd'hui à environ 50 m en dessous du plancher de l'enclos Fouqué (2 200 m d'altitude, le sentier entre le pied de l'escalier du pas de Bellecombe et la chapelle de Rosemont). Des éboulements continuent de se produire dans le cratère, une centaine pour la journée de mardi. Par ailleurs, selon un chiffrage non officiel :
- 1 550 mètres de chaussée ont été engloutis par la lave. Le tracé futur, plus direct, pourrait être raccourci à 1 450 m environ, avec une déclivité moindre en raison de l'épaisseur de la couche de lave qui atteindrait jusqu'à une quarantaine de mètres près du rempart du Tremblet.
- 1 700 mètres de falaise littorale ont été recouverts au nord de la pointe du Tremblet.
- 2 400 mètres de pistes forestières, essentiellement entre la RN 2 et le littoral du Grand-Brûlé, ont disparu.
- 3 000 mètres de sentiers (dont deux parcours pédagogiques et botaniques) ont été détruits.
- Deux plages principales sont apparues au nord de la coulée (60 m de longueur environ) et surtout au sud, à la pointe du Tremblet (280 m de longueur environ jusqu'au quai de Sel). De nombreuses petites criques sablonneuses existent également sur la façade de la plate-forme. Leur sable, qui contient une importante proportion d'olivine (couleur vert-doré) provient de la pulvérisation de la lave par le choc thermique à l'entrée des coulées en mer et par l'action mécanique des vagues. »
source : Le Journal de l'Île
mercredi 2 mai 2007
Le dernier bulletin de l'Observatoire émis aujourd'hui indique que l'éruption est terminée. Le tremor éruptif a entièrement disparu hier vers 12 heures (heure locale).
Hier, 35 séismes sommitaux ont été enregistrés, dont un de magnitude 1.9. Dix-huit des séismes sont des séismes profonds jusqu'à 7 km sous le niveau de la mer.
Plusieurs événements de longue période ont été enregistrés sous le sommet, qui révèlent des mouvements de magma.
Une centaine d'éboulements superficiels ont été observés dans le Dolomieu.
La sismicité sommitale non négligeable et les mouvements de magma sous le sommet indiquent qu'une suite de l'éruption du 2 avril ne peut être exclue. La plus grande vigilance est de mise.
Le volume total de cette éruption est de l'ordre de 120 millions de m3, ce qui la place parmi les plus volumineuses éruptions connues.
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
dimanche 29 avril 2007
Selon l'Observatoire dans son bulletin d'hier, « le tremor lié à l'éruption dans le Grand Brûlé est globalement assez constant à un niveau bas. Quelques éboulements dans le Dolomieu ont été observés. 80 séismes ont été enregistrés sous le sommet, dont 55 profonds situés entre -1 et -5 km sous le niveau de la mer (sous le sommet), liés à une possible réalimentation de la chambre magmatique) et 25 séismes sommitaux avec une intensité maximale de 2,5. Quatre séismes liés à la plate-forme en mer ont été observés, vendredi à 21h15 et samedi à 6h40, 7h05 et 8h50 (heure locale). Aucun séisme (hors enclos) dans la région du Tremblet n'a été observé. »
Pourtant, selon la dernière édition du Journal de l'Île, rien n'est épargné depuis vendredi aux habitants du Tremblet les plus proches de l'enclos du volcan. Il suffit de lire l'article pour se rendre compte de la difficulté de la situation au Tremblet :
« De nouvelles coulées ne cessent d'arriver à la mer, produisant à chaque fois la même réaction chimique et la lassitude générale. Les habitants dénoncent toujours le manque d'information, doivent se débrouiller pour se fournir en masques de protection contre la poussière omniprésente, à défaut des gaz. Vendredi soir, la gendarmerie est venue cogner aux portes pour demander à chaque famille de rester confinée en raison de la situation.
Un vent violent a soufflé toute la nuit, noyant le quartier sous les cendres et les braises qui tournoyaient depuis les rampes de l'enclos. Les gendarmes, eux, se sont repliés sur le barrage de Citrons-Galets. Les pompiers ont affronté seuls les flammes et les gaz, sans masque. L'un d'eux, hier matin, reprenait son souffle en inspirant de l'oxygène à partir de l'unique bouteille disponible. Dans de telles conditions, il aurait été impensable d'accueillir le public ce week-end. Les rares visiteurs, pistonnés ou privilégiés, n'ont pas tenu plus de quinze secondes sur le point de vue en haut des rampes, aveuglés par le sable, rampes elles-mêmes restées inaccessibles des heures durant, barrées par le mur de chaleur soufflé par le volcan. Le point de vue aménagé à grand renfort de cadres métalliques soudés et de grillage, pas plus que les travaux de purge ne servira sans doute, attisant la grogne de ceux qui auraient aimé que le public puisse venir dès le début : "Il y a deux semaines, on ne craignait rien. Aujourd'hui, ça devient chaque jour un peu plus impossible". La grogne a gagné aussi un peu plus l'unique restaurateur, "Le Vieux Port" de la famille Dalleau. Il ne peut même plus recevoir de clients, alors qu'il avait bénéficié un temps d'une tolérance. »
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise & Journal de l'Île
mercredi 25 avril 2007
D'après le dernier bulletin de l'Observatoire, le tremor éruptif reste faible et pratiquement constant depuis 8 jours, avec toutefois quelques variations de courte durée. Les coulées de lave sont toujours abondantes dans le Grand Brûlé. Cependant, aucune coulée n'arrive à la mer. Le tremor est toujours présent sous le sommet et est essentiellement observé par les stations sommitales. Un séisme a été enregistré par tout le réseau sismique et ressenti par les habitants au Tremblet. Il s'agit d'un séisme très superficiel venant de la plateforme qui s'est formée sur la mer et provoqué par son instabilité. Un effondrement partiel de cette plateforme n'est pas à exclure, ce qui pourrait présenter un danger pour les petits bateaux navigant à proximité de la côte en face de l'éruption.
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
samedi 21 avril 2007
Le tremor lié à l'éruption dans le Grand Brûlé est relativement constant depuis une semaine et à un niveau bas. Les coulées, par contre, montrent des variations beaucoup plus fortes et sont parfois très massives. La lave n'est plus tellement poussée par la pression et les gaz volcaniques dans la chambre magmatique, mais il s'agit plutôt d'un écoulement presque passif du magma de la chambre magmatique par le dyke vers le site à 650 m altitude. Des séismes sont toujours enregistrés sous le sommet et des éboulements de la paroi du Dolomieu sont observés, sans toutefois former de panaches de cendres.
Le tremor est toujours présent sous le sommet, mais aucun séisme n'est enregistré dans la région du Tremblet.
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
dimanche 15 avril 2007
Dans son dernier bulletin en date du 15 avril, l'Observatoire indique que l'éruption se poursuit dans le Grand Brûlé.
Cependant, depuis hier soir 18h (heure locale), le tremor éruptif est à la baisse. Ce matin, sa valeur avait diminué de moitié par rapport à la journée d'hier. Aucune projection n'est actuellement visible au niveau du cône qui s'est formé en aval de la fissure éruptive située à 600m d'altitude. Une seule coulée longeant le rempart du Tremblet est visible, mais un écoulement en tunnel de lave est également possible.
Depuis 22h heures (heure locale), les stations sismiques installées au niveau du cône sommital ainsi qu'à sa base orientale enregistrent des phénomènes de gaz pistons révélant un dégazage au niveau de la zone sommitale (Dolomieu) et la présence de magma au niveau du plancher du Cratère Dolomieu ou à proximité de la surface.
La sismicité sous le sommet se poursuit.
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
samedi 14 avril 2007
Alors que l'on pensait que la fin de l'éruption était proche, la lave continue à s'écouler dans le Grand Brûlé. Le rapport de l'Observatoire en date du 14 avril indique que « le tremor éruptif montre une légère remontée depuis hier, ce qui devrait se traduire en une légère augmentation du débit de l'éruption. Hier dans la soirée une seule coulée côté St. Philippe était visible, mais des coulées en tunnels sont également possibles ».
La sismicité sous le sommet continue avec généralement des événements de moyenne intensité. Depuis 4h du matin, la sismicité est à nouveau pratiquement en continu. Hier dans la soirée et dans la nuit, quelques séries de séismes de plus forte intensité ont été enregistrées. La morphologie du sommet du volcan va probablement se modifier davantage au cours des jours à venir. Les fractures entre le Dolomieu et le Bory sont impressionnantes.
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
vendredi 13 avril 2007
Le volcan est loin de s'être définitivement calmé et des effondrements majeurs continuent à se produire au sommet. Voici le condensé d'un article à lire (ainsi que d'autres) dans le Journal de l'Île (http://www.clicanoo.com) :
Le cratère Dolomieu s'est effondré une seconde fois hier après-midi et menace désormais d'emporter le Bory dans sa chute. Alors qu'on imaginait une accalmie après l'annonce de la "fin" de l'éruption, mardi après-midi, le Piton de la Fournaise est parti dans un scénario à rebondissements. Les effondrements à répétition au sommet, à plus de 2 600 mètres d'altitude, exercent une influence visible sur l'activité au niveau de la fissure éruptive qui s'est ouverte le 2 avril à 500 mètres d'altitude dans le Grand-Brûlé. Hier soir, de nouvelles coulées bien alimentées atteignaient en effet à nouveau l'océan.
Hier après-midi, à 15 h 05, les caméras de l'observatoire volcanologique voient surgir un panache caractéristique au-dessus du sommet du volcan. Les volutes grises montent dans l'atmosphère, prennent de l'ampleur, avant de commencer à s'étaler lentement puis à se dissiper. Une autodestruction programmée. Un séisme de forte magnitude, après une journée déjà assez agitée sur le plan sismique, est assez puissant pour saturer un capteur de l'observatoire installé à Cilaos. C'est lui qui est à l'origine de ce second effondrement du cratère Dolomieu intervenu après celui de vendredi qui a ouvert un gouffre de 300 mètres de profondeur au sommet du volcan. À cette heure, on ignore pourtant tout encore des conséquences de ce nouvel événement. Il faut attendre la fin de l'après-midi et un survol à l'initiative de l'équipe de RFO du Sud pour en savoir un peu plus. La transformation du sommet du Piton de la Fournaise risque de dépasser l'imaginable : le volcan est en train de s'autodétruire purement et simplement puisqu'un pan entier du Cratère Bory, affaissé, est désormais prêt à basculer dans le Cratère Dolomieu ! Plusieurs des banquettes demeurées à peu près en place essentiellement dans l'est du Dolomieu après l'effondrement initial de vendredi dernier ont pour leur part sombré corps et biens cette fois, réduites à un chaos de blocs entassé au fond du Dolomieu. Hier soir, Thomas Staudacher - responsable de l'observatoire - se déclarait incapable d'évaluer la nouvelle profondeur du cratère, dont le fond est de toute façon envahi par les éboulis.
source : Le Journal de l'Île
mardi 10 avril 2007
Pompeusement appelé « l'éruption du siècle » (n'oublions pas que le 21ème siècle est encore très jeune !), le spectacle donné par le Piton de la Fournaise vient de prendre fin, après dix jours d'une activité exceptionnelle.
L'activité s'est terminée aujourd'hui en début d'après-midi avec l'arrêt du tremor éruptif sur les sismographes de l'Observatoire, et donc des fontaines de lave sur le terrain proprement dit. Des séismes continuaient toutefois à être enregistrés au sommet du Piton, probablement à cause d'effondrements dans le Cratère Dolomieu.
lundi 9 avril 2007
L'éruption montre indéniablement des signes de fatigue. On n'observe qu'un seul point actif dans le Grand-Brûlé, vers 500 mètres d'altitude. Le tremor éruptif était revenu hier soir au même niveau qu'au début de l'éruption et a été divisé par quatre par rapport à sa valeur maximale. Des fontaines de laves d'une hauteur de 50 à 100 m, selon les moments, sont encore visibles. Cela ne veut pas dire que l'éruption va se terminer du jour au lendemain, mais le danger d'une éruption hors Enclos semble écarté et les habitants du Tremblet devraient à nouveau pouvoir dormir tranquille.
Les derniers relevés indiquent que la route nationale 2 est désormais recouverte de lave en gratons sur une longueur de 1 250 mètres, de manière ininterrompue, avec une épaisseur atteignant 10 m du côté du Tremblet.
Le sommet du volcan est méconnaissable. Il est perforé d'un gouffre de 1000m x 700m et d'une profondeur estimée à 200 - 300 mètres. Il faudra sans doute attendre longtemps la réouverture de l'Enclos, avec d'abord la fin de l'activité actuelle, ensuite la stabilisation de la zone, plus que jamais sujette à éboulements. Des bords du cratère Dolomieu ont été entraînés dans l'effondrement, ainsi que certaines portions de sentier. L'observatoire volcanologique a pour sa part perdu plusieurs trépieds fixes utilisés au cours de campagnes de mesure.
source : Le Journal de l'Île
samedi 7 avril 2007
Édition de 15h00 : Voici les dernières nouvelles de l'éruption, avec une synthèse des derniers bulletins fournis aujourd'hui par l'Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise :
L'éruption en cours dans le Grand Brûlé se poursuit. Depuis hier après midi, une diminution du tremor éruptif est observée ; il atteint désormais un tiers de sa valeur maximale. Cette baisse du tremor est confirmée sur le terrain par une réduction de la hauteur des fontaines de lave qui atteint désormais 40 à 50 mètres. A l'heure actuelle, aucune sismicité n'est enregistrée au Tremblet.
Le Dolomieu s'est effondré pratiquement sur toute la surface, c'est-à-dire sur 1000 x 700 m et une profondeur estimée pour l'instant à environ 300 m. L'effondrement a entraîné sur une dizaine de mètres, dans la partie nord et nord-ouest, une partie de la lèvre du Dolomieu, avec des parois presque verticales. Dans la partie est et sud, les parois sont moins pentues. Aucune lave n'est plus visible au fond du cratère. Le volume peut être estimé à environ 50 x 106 m3. Les forts séismes sous le sommet engendrent des éboulements locaux des parois, qui forment des panaches noirâtres, parfois assez intenses. D'autres effondrements de plus grande ampleur peuvent encore se produire dans les jours à venir, car la sismicité sous le sommet est encore élevée.
Le panache de l'éruption se dirige actuellement vers le nord nord-nord-est. Des cheveux de Pelé en grande quantité ont été observés jusqu'à Bras Panon et probablement sur toute la partie est de l'île.
Édition de 8h00 : L'effondrement annoncé du cratère Dolomieu a commencé hier. Rempli à ras bord par l'éruption fleuve du 30 août dernier, il présente désormais la physionomie d'un gouffre d'environ 200 mètres de profondeur en forme d'entonnoir, et ce n'est sans doute pas fini car le massif du volcan continue d'être secoué par de puissants séismes. La crise sismique enregistrée par l'observatoire volcanologique depuis lundi dernier laissait entrevoir un effondrement du cratère Dolomieu attendu de longue date par les scientifiques. Il a commencé à se produire hier. Dès le début de la journée, de longs et impressionnants grondements ont été entendus par tous ceux qui se trouvaient sur les pourtours de l'Enclos. Ils ont également ressenti des secousses mais le ciel complètement bouché n'a permis aucune observation avant le début de l'après-midi. Le massif du volcan, qui s'est vidé de son magma au fil des éruptions de ces dernières années, est miné, fragilisé. L'accumulation de la lave dans le cratère Dolomieu, notamment celle émise durant les quatre mois d'éruption de la fin de l'année dernière, pèse par ailleurs de toute sa masse sur le sommet de l'édifice. Aujourd'hui, alors que le piton de la Fournaise finit de se vidanger au rythme effréné d'une centaine de mètres cubes à la seconde depuis quelques jours par le biais d'une fissure installée très bas sur ses flancs, le moment est venu car le seuil de rupture est atteint.
L'histoire du sommet du volcan est un éternel recommencement, fait d'édification et de destruction. La formation d'un gouffre à peu près identique remonte à la fin des années 1920 mais elle n'avait eu alors aucun témoin à cette époque où le volcan ne recevait que de très rares visiteurs. Le nouvel épisode qui a débuté hier est donc une première pour les scientifiques.
Édition de 8h00 : Cet Info-LAVE concernant l'effondrement du cratère Dolomieu est un extrait de l'un des excellents articles du Journal de l'Île. Le site http://www.clicanoo.com recèle en outre photos et vidéos permettant de savoir tout ce qui se passe sur le terrain. A visiter absolument!
source : Édition de 15h00 : Observatoire du Piton de la Fournaise ; Édition de 8h00 : Le Journal de l'Île
jeudi 5 avril 2007
L'éruption se poursuit. La sismicité est toujours très élevée. Plus de 1000 séismes ont été enregistrés au cours des 24 dernières heures. Cette activité sismique est entièrement localisée à l'aplomb du sommet du Piton de la Fournaise à une profondeur située entre 0 et 500m d'altitude. L'édifice volcanique est donc soumis à de sérieux soubresauts. La chambre magmatique est en train de se vider d'autant plus facilement que le magma n'a pas à monter comme dans le cas d'une éruption dans la région du sommet. Ce vide laissé par le magma provoque de nombreux effondrements internes, au point qu'une implosion du sommet du volcan est envisagée. Il faut se souvenir qu'en 1986, la formation d'un pit crater de 100 m de profondeur avait été précédée d'une sismicité intense répartie sur près de dix jours.
Il est bien évident, au vu de la situation actuelle, que l'Enclos est fermé au public.
S'agissant de l'éruption proprement dite, le dernier bulletin de l'Observatoire indique que « le tremor est en hausse régulière. Son niveau a doublé au cours des 12 dernières heures. Ceci se traduit par un débit de lave plus important et des fontaines plus hautes au point d'émission de lave. Le seul point de sortie de lave reste situé dans l'Enclos ».
La préfecture a décidé de restreindre l'accès au site éruptif du Grand-Brûlé pour faciliter une éventuelle évacuation du Tremblet dont il n'est cependant pas question pour le moment.
mercredi 4 avril 2007
L'évolution brutale de l'activité du Piton de la Fournaise suscite depuis le week-end dernier la préoccupation de l'Observatoire. En effet, la situation actuelle n'a pas de précédent depuis sa création en 1979. La sismicité, qui disparaît habituellement lorsque le magma est libéré, se poursuit actuellement, comme si le volcan n'avait pas dit son dernier mot. Elle s'est même accrue hier dans la matinée, sous le sommet, avec de nombreux événements de magnitude entre 2 et 3, un niveau jamais atteint en plus de 25 ans de fonctionnement de l'Observatoire. Ces séismes sont à chaque fois accompagnés d'une augmentation du tremor éruptif. Selon l'Observatoire, "ces séismes sont probablement les signes précurseurs d'un effondrement sous la zone sommitale". En effet, les éruptions de ces dernières années ont largement puisé dans les chambres magmatiques, minant peu à peu tout le sommet sur lequel pèse de surcroît la lave accumulée au fil des éruptions à l'intérieur du cratère Dolomieu. Or, l'éruption en cours à basse altitude vient vidanger plus complètement l'édifice qui n'aspirerait plus qu'à s'effondrer sur lui-même. Un tel phénomène s'est déjà produit au Piton de la Fournaise, à l'issue de l'éruption du Tremblet, à basse altitude, en mars 1986 : un gouffre d'une centaine de mètres de profondeur pour presque autant de diamètre s'était formé brutalement dans le fond du cratère Dolomieu dans une explosion accompagné de projections de blocs. Le problème est que la sismicité est beaucoup plus élevée cette fois. Faut-il donc s'attendre cette fois à un effondrement de grande ampleur, affectant toute la zone sommitale de la Fournaise ? Personne ne le sait, mais la situation actuelle vient conforter cette hypothèse. Il ne faudrait pas oublier que la profondeur du cratère principal, le Dolomieu, a atteint jusqu'à 300 mètres, alors qu'il est en partie comblé aujourd'hui.
Autre source de préoccupation liée à la sismicité : l'éventualité de l'ouverture d'une nouvelle fissure éruptive se propageant à plus basse altitude encore, dans le même axe que les fissures de vendredi et de lundi. L'ouverture d'une fissure en limite du rempart de l'Enclos voire hors enclos ne peut être écartée. C'est pourquoi il n'est pas exclu, si la situation persiste, que le public ne puisse plus accéder aux points d'observation aménagés en surplomb de l'Enclos côté Saint-Philippe, afin de permettre des opérations d'évacuation en cas de nécessité. En raison de cette menace, l'Observatoire a installé une station sismique mobile à Saint-Philippe dès lundi après-midi pour mieux surveiller cette zone.
source : Le Journal de l'Île
mardi 3 avril 2007
L'éruption se poursuit. Après une baisse significative en fin de nuit, le tremor éruptif a retrouvé un niveau équivalent à celui observé hier après-midi.
Depuis la mi-matinée la sismicité sous le sommet s'est intensifiée. Plusieurs séismes de magnitude supérieure à 2 ont été enregistrés. Ils sont similaires à ceux enregistrés juste avant l'ouverture de la fissure au pied du Rempart du Tremblet. Ils s'accompagnent d'une augmentation de l'amplitude du trémor éruptif. Ces séismes sont probablement les signes précurseurs d'un effondrement dans la zone sommitale.
Par ailleurs, une nouvelle ouverture à plus basse altitude reste possible. L'observatoire a installé hier après-midi une nouvelle station sismique dans la région du Tremblet afin de surveiller encore plus activement cette zone
lundi 2 avril 2007
Édition de 22h00 :
Un contact réunionnais vient de m'informer qu'une coulée est arrivée dans la mer et une autre est en passe de plonger elle aussi !
Édition de 20h00 :
Comme prévu, une nouvelle phase éruptive qui a débuté ce matin à 10h00 (heure locale) et se poursuit actuellement.
La fissure qui lui est associée se situe dans la partie sud-est de l'enclos. Sa partie la plus basse se trouve à 500m d'altitude environ en pied du rempart du Tremblet. Elle est orientée nord-ouest - Sud-est et est longue d'un peu moins d’1 km. Son point le plus bas se trouve donc à 4,5 km de la route nationale 2. En fin de matinée les fontaines de lave atteignaient 50 m de hauteur environ.
Les coulées de lave ont progressé rapidement et vers 14h00 ne se situaient plus qu'à 300 m de la RN2.
Après une augmentation progressive au cours de la première heure de cette phase éruptive, le tremor volcanique s'est stabilisé.
Une activité sismique (moins intense qu'avant 10h00 ce matin) continue d'être observée sous la zone sommitale du Piton de la Fournaise.
source : Édition de 22h00 : Informateur local ; Édition de 20h00 : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
dimanche 1er avril 2007
Actuellement, les séismes localisés sous le sommet semblent faiblir ; par contre, une forte sismicité persiste sous le flanc Est et Est-Sud-Est, à une profondeur d'environ un ou deux kilomètres sous le niveau de la mer. La magnitude de ces séismes peut atteindre 2.
Selon le Journal de l'Île qui relaye l'Observatoire pour donner ces informations, une telle situation a certes été déjà relevée dans le passé sans être suivie d'éruption, mais dans le contexte actuel, il est impossible d'en dire autant. Plus tôt dans la journée d'hier, un autre bulletin de l'Observatoire évoquait une possible reprise de l'éruption au sommet ou à plus basse altitude. L'incertitude est donc totale.
Au nombre des éléments à prendre en compte : la fissure qui a alimenté l'éruption éclair d'hier est beaucoup plus longue qu'elle n'y paraît en surface. Elle se prolonge en sous-sol en direction du rempart du Tremblet, c'est du moins ce qu'analyse l'Observatoire au vu des enregistrements des paramètres de la crise qui a précédé l'éruption. Le risque serait que la crise sismique actuelle débouche sur sa réactivation et son éventuelle propagation à plus basse altitude, voire hors enclos. Les éruptions hors enclos de Piton Sainte-Rose (1977) et du Tremblet (Saint-Philippe) ont ainsi débuté par de brèves phases d'activité à l'intérieur de l'enclos avant que les fissures éruptives ne se propagent beaucoup plus loin, "franchissant" les remparts de Bois-Blanc et du Tremblet. Mais rien ne permettait hier soir d'envisager une telle hypothèse.
La vigilance volcanique demeure en vigueur. Malgré la fin de l'activité, l'accès à l'enclos du volcan demeure interdit en raison de la sismicité.
source : Journal de l'Ile & Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
samedi 31 mars 2007
Suite à une décroissance progressive du trémor, l'éruption s'est terminée aux alentours de 8h ce matin. Une forte sismicité sous le sommet et sous le flanc Est a persisté durant toute l'éruption et se maintient à l'heure actuelle. Une reprise de l'activité à court terme et à plus basse altitude n'est pas à exclure.
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
vendredi 30 mars 2007
Comme le prévoyait l'Observatoire depuis plusieurs jours, le volcan est entré en éruption aujourd'hui 30 mars à 23h00 (heure locale). Cette éruption a été précédée d'une crise sismique qui a débuté à 20h24 ainsi que de déformations de la zone sommitale. L'éruption se situe à l'intérieur de l'Enclos sur le flanc sud-est du Piton de la Fournaise dans la région du Cratère "Chateau-Fort". Malgré cette activité éruptive, une activité sismique (essentiellement localisée dans la zone sommitale) se poursuit.
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
mercredi 28 mars 2007
La sismicité sous le volcan continue à progresser; on recense aujourd'hui en moyenne 120 séismes par jour. A noter aussi une intensification des séismes. Le réseau GPS permanent indique une inflation du sommet de plusieurs centimètres sur la composante verticale, ainsi que des déformations horizontales, en particulier en direction est-ouest. Ces signes sont des précurseurs d'une éruption qui se prépare et qui peut débuter à court terme. Rappelons que la vigilance volcanique a été déclenchée le 26 mars par la préfecture.
source : Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise
lundi 26 mars 2007
Selon le bulletin de l'Observatoire du 26 mars, la sismicité sous le volcan reste élevée, avec 63 et 88 séismes les 24 et 25 mars. Les réseaux « déformation », GPS permanent et extensomètres Soufrière et Dolomieu Sud, indiquent une inflation continue. Une éruption reste possible à court ou moyen terme. L'état de 'vigilance volcanique' a été décrété aujourd'hui.
dimanche 25 mars 2007
Dans son bulletin du 23 mars, l'Observatoire indique que, après une forte augmentation avec 67 et 106 séismes le 19 et 20 mars, la sismicité est retombée à environ 30 séismes par jour. Par contre l'intensité des séismes s'est renforcée. Le réseau de GPS permanent montre depuis le début de l'année de fortes variations. L'ensemble des données indique une inflation significative du sommet du volcan et la préparation d'une nouvelle éruption à courte voire moyenne échéance (jours ou semaines).
mercredi 21 mars 2007
Le dernier bulletin émis par l'Observatoire indique que les sismos ont enregistré dans la journée du 19 mars 67 séismes de faible et moyenne intensité. A l'heure actuelle la sismicité continue à un rythme de plusieurs séismes par heure. Le GPS permanent montre une inflation continue du volcan depuis le début de l'année. La dernière éruption du 18 février n'a eu aucune influence significative sur la composante verticale. Selon le directeur de l'Observatoire, une éruption est possible à court ou à moyen terme (une affaire de jours ou de semaines).
lundi 19 février 2007
Le volcan est décidément imprévisible ! L'éruption a duré l'espace d'un éclair ; elle s'est terminée cette nuit vers 2 heures du matin. Personne ne connaît, bien sûr, la date du prochain caprice du volcan !
dimanche 18 février 2007
Après une brève crise sismique qui a débuté à 16h11 (heure locale) le volcan est à nouveau entré en éruption à 16h38 dans le Cratère Dolomieu, avec une fissure débordant à l'extérieur.
mardi 2 janvier 2007
L'éruption est terminée, mais il est bon de rappeler, dans la perspective de la prochaine, que tout n'est pas permis sur un volcan, y compris le Piton de la Fournaise. Le plus souvent, comme ce fut le cas pendant les 4 mois de la dernière éruption, l'accès à l'Enclos a été limité en temps, avec une ouverture jusqu'à 13 heures et une évacuation des lieux avant 15 heures.
Dans un récent article, le Journal de l'Île insistait sur la nécessité de respecter les mesures de sécurité et attirait l'attention des randonneurs irréductibles sur les punitions encourues :
« Afin d'éviter les accidents, l'accès au Cratère Bory a été interdit et des points de contrôle ont été mis en place, en particulier à la Chapelle de Rosemont, avec présence des gendarmes qui ont verbalisé les « fortes têtes, comme ce marcheur qui n'a rien trouvé de mieux à faire que prendre la fuite en courant. La plupart des personnes en infraction s'en sont tirées avec une bonne leçon. En découvrant le procès-verbal, 11 euros, portés à 33 euros s'il n'est pas payé dans les 15 jours, pour « violation d'une interdiction édictée par décret ou arrêté de police, municipal ou préfectoral », certains font preuve d'un certain humour. « Ce n'est pas cher payé, vu le spectacle. D'autres personnes ont stigmatisé le comportement irresponsable des randonneurs sous-équipés. » (Extrait du Journal de l'Île).
Rappelons que l'approche de tout volcan nécessite un équipement de montagne, avec chaussures adéquates, vêtements chauds et imperméables, sans parler d'une provision en eau et en nourriture au cas où.
La verbalisation n'est pas l'apanage du Piton de la Fournaise. Les carabiniers italiens ont le stylo facile eux aussi sur le Stromboli à l'encontre des personnes qui refusent de monter au sommet avec un groupe encadré par les guides locaux. Sans parler des rangers américains qui surveillent étroitement le cratère du Pu'u O'o.
lundi 1er janvier 2007
Le volcan est vraiment imprévisible. Alors que certains se demandaient déjà si l'on n'allait pas vers une éruption permanente comme celle du Kilauea à Hawaii, tout s'est brusquement arrêté cette nuit ! Voici d'ailleurs le dernier bulletin de l'Observatoire Volcanologique :
« L'éruption, qui a débuté le 30 août 2006 dans le Dolomieu s'est arrêtée ce matin vers 0h57 assez rapidement en quelques minutes. Elle aura duré 4 mois et déversée environs 15 à 20 millions de m3, essentiellement dans le Dolomieu.
Une vigilance pendant quelques jours sera encore observée »