Vendredi 12 avril 2024
Reykjanes (Islande)
Dans son dernier rapport (10 avril 2024), le Met Office indique que l’éruption sur la péninsule de Reykjanes se poursuit de manière relativement stable. Il n’y a aucun signe d’une diminution du débit magmatique. Il est difficile de prédire quand cette éruption prendra fin ; il se peut qu’elle se poursuive encore longtemps, ou bien qu’elle cesse soudainement.
Selon les données recueillies lors d’un survol, il apparaît que le débit d’émission de la lave a diminué. Il est passé d’environ 6,6 m3/s entre le 27 mars et le 3 avril à environ 3,6 m3/s du 3 au 8 avril. Le champ de lave actuel couvre une superficie de 6,14 km2. Il est donc plus étendu que lors des six éruptions précédentes sur la péninsule de Reykjanes. Ces derniers temps, la lave s’est écoulée principalement vers le sud depuis la bouche éruptive, mais elle s’est temporairement écoulée vers le nord lorsque la paroi du cratère s’est effondrée il y a quelques jours. Rien n’indique que la lave se déplace le long des digues de terre au nord de Grindavík.
L’inflation du sol se poursuit dans le secteur de Svartsengi et s’est accélérée au cours de la semaine dernière, alors que l’intensité de l’éruption diminuait. Cela signifie que la plus grande partie du magma qui circule sous la région de Svartsengi s’y accumule, provoquant une augmentation de la pression et donc de l’inflation.
Il existe un risque de pollution par les gaz dans toutes les zones proches de l’éruption. Le Blue Lagoon est resté fermé le 11 avril à cause de cette pollution.
Source : Met office islandais, iceland monitor
Vidéo de l'éruption sur le site web Iceland Monitor
Etna (Italie, Sicile)
Ces derniers jours, l’activité sur l’Etna a été marquée par l’émission de nombreux anneaux de fumée à partir d’une petite bouche dans le Cratère Sud-Est. Le 2 avril 2024, l’INGV a fait passer la couleur de l’alerte aérienne au Jaune (niveau 2 sur une échelle de quatre couleurs) en raison d’une hausse de l’activité. La couleur est ensuite passée à l’Orange dans la soirée car une activité explosive était visible au niveau des cratères sommitaux sur les images des webcams.
Une série de six événements explosifs a été enregistrée par le réseau sismique le 7 avril. Pendant quatre minutes, des émissions de cendres provenant de la Bocca Nuova sont montées à environ 1,6 km au-dessus du sommet avant de se disperser vers le sud.
La Cumbre (Equateur / archipel des Galapagos, île Fernandina)
L’Instituto Geofisico indique qu’entre le 2 mars et le 1er avril 2024, environ 44 millions de mètres cubes de lave ont été émis sur l’île Fernandina. L’éruption actuelle est donc la plus importante des 15 dernières années. La Fracture 13, située juste en dessous de la lèvre du cratère sur le flanc supérieur sud-est, est toujours active en avril, avec un débit d’environ 5 m3/s. Les coulées de lave ont atteint l’océan le 7 avril, comme on peut le voir sur plusieurs photos et vidéos sur les réseaux sociaux.
Poas (Costa Rica)
L’activité éruptive se poursuit sur le Poás avec des panaches de gaz et de vapeur qui s’élèvent à quelques centaines de mètres au-dessus du cratère. L’incandescence était visible au niveau de la Boca A et de la Boca C les 3 et 4 avril, et dans la Boca A les 4 et 5 avril. Une odeur de soufre a été signalée dans plusieurs localités. Les conditions météorologiques ont parfois empêché de faire de bonnes observations.
Dukono (Indonésie, Archipel des Moluques)
L’éruption du Dukono se poursuit. Les panaches de cendres s’élèvent jusqu’à 1,6 km au-dessus du sommet. Le niveau d’alerte reste 2 (sur une échelle de 1 à 4) et le public est prié de rester en dehors de la zone d’exclusion de 3 km.
Marapi (Indonésie / Ile de Sumatra)
L’activité éruptive se poursuit sur le Marapi avec des panaches de cendres qui s’élèvent de 250 à 1500 m au-dessus du sommet. Des lahars générés par des pluies intenses ont été détectés par le réseau sismique le 5 avril 2024. Ils ont dévalé plusieurs ravines et ont endommagé des maisons et des infrastructures dans plusieurs villages. Une route a également été endommagée et est devenue impraticable pendant plusieurs heures. Les lahars ont envahi quelque 65 hectares de rizières, détérioré 72 maisons et affecté 38 entreprises. Dans certaines zones, des voitures ont été bloquées et des automobilistes ont été coincés à l’intérieur ; des stations-service ont été touchées et des animaux ont été emportés dans des fermes. Certains habitants ont été transportés à l’hôpital, mais aucun décès n’a été signalé. Des travaux sont en cours pour éliminer les dépôts de lahars tels que les troncs d’arbres et les branches. Le niveau d’alerte volcanique reste à 3 (sur une échelle de 1 à 4) et le public est prié de rester à 4,5 km du cratère actif.
Sangay (Équateur / Andes équatoriennes, à l'est des Andes équatoriennes)
L’activité éruptive est toujours intense sur le Sangay. Le réseau sismique a enregistré 1106 explosions les 2 et 3 avril 2024. Les panaches de gaz et de cendres s’élèvent de 300 à 1000 m au-dessus du sommet. Des matériaux incandescents dévalent le flanc sud-est jusqu’à 600 m de distance. Le niveau d’alerte reste au Jaune (niveau 2 sur une échelle à quatre couleurs).
Great Sitkin (États-Unis / Alaska, Iles Aléoutiennes)
Une lente émission de lave se poursuit dans le cratère sommital du Great Sitkin. Des températures de surface légèrement élevées sont visibles sur l’imagerie satellite. La sismicité est faible. Le niveau d’alerte volcanique reste à Watch [Vigilance] (niveau 3 sur une échelle de quatre niveaux) et la couleur de l’alerte aérienne est maintenue à l’Orange.
Taal (Philippines / Ile de Luzon)
Une éruption phréatique s’est produite sur le Taal dans la soirée du 11 avril 2024 avec un panache de vapeur de 2,4 km de haut. L’éruption a probablement été déclenchée par la libération continue de gaz volcaniques à haute température au niveau du Main Crater, avec le risque qu’une activité phréatique similaire se reproduise.
Malgré cette intensification de l’activité, le niveau d’alerte volcanique reste à 1, ce qui signifie qu’il existe un risque de possibles explosions phréatiques soudaines, de séismes d’origine volcanique, de retombées de cendres mineures et d’émissions de gaz nocifs. Le PHIVOLCS déconseille fortement d’entrer dans la Zone de Danger Permanente (PDZ), notamment dans le secteur du Main Crater.
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