Fentale (Éthiopie)

L’USGS a enregistré un séisme de magnitude M 6,0 près du volcan Fentale, le 14 février 2025. L’agence indique un hypocentre à 10 km de profondeur. La plupart de la population de cette région réside dans des structures très vulnérables aux secousses sismiques. Les types de bâtiments vulnérables prédominants sont en blocs d’adobe et des constructions informelles (métal, bois, fer galvanisé, etc.).
Il s’agit du séisme le plus puissant de la crise sismo-volcanique qui affecte cette région d’Éthiopie depuis le 22 décembre 2024. Les secousses seraient liées à des mouvements de magma sous le complexe volcanique du Fentale au sein du rift éthiopien principal. Environ 80 000 personnes affectées par la sismicité dans les régions Oromiya et Afar ont été invitées à évacuer depuis le mois de janvier.

Source : USGS, The Watchers

Champs Phlégréens (Italie)

Un nouvel essaim sismique a commencé dans les Champs Phlégréens à 16h53 (heure locale) le 15 février 2025, avec plus de 203 événements au cours des 24 heures qui ont suivi, le plus fort atteignant M 3,9 le 16 février. Les séismes étaient concentrés dans la caldeira autour de la Solfatara et d'Agnano, à de faibles profondeurs entre 0,2 et 4,2 km.

Source : INGV

Reykjanes (Islande)

Dans le secteur de Svartsengi sur la presqu’île de Reykjanes, le Met Office signale dans sa mise à jour du 11 février que, d’après les mesures GPS, le soulèvement du sol continue mais qu’il a légèrement ralenti ces dernières semaines. Les modélisations révèlent que l’accumulation de magma se poursuit. Le volume de magma a atteint le seuil considéré comme nécessaire pour déclencher une intrusion magmatique ou une éruption. Les événements passés le long de la chaîne de cratères de Sundhnúkur montrent qu’une fois ce seuil atteint, des éruptions peuvent se produire dans un délai de quelques jours à quatre semaines. Aussi pour le Met Office la probabilité qu'un événement se produise dans les jours ou les semaines à venir continue d'augmenter.

Source : Met Office islandais

Santorin (Grèce / Arc égéen)

En raison de l’activité sismique en cours depuis fin janvier 2025 dans la région entre Santorin et Amorgos, Ios est devenue le 15 février la quatrième île de la mer Égée à être placée en état d’urgence, après Santorin le 6 février, Amorgos le 12 février et Anafi le 13 février. Le 18 janvier, deux séismes de magnitude M5,1 ont été enregistrés entre Santorin et Amorgos, à une profondeur de 8 km.
Les sismologues grecs ont récemment rejeté l’hypothèse de la formation d’un nouveau volcan dans la région. Selon eux, la probabilité d’une éruption volcanique est faible.
Le ministre grec de la Crise climatique et de la Protection civile a annoncé la création d'un port d'évacuation à Santorin dans un endroit sûr où les navires pourront accoster en cas d'urgence et qui permettra de faciliter l'évacuation des personnes en toute sécurité en cas de séisme majeur ou de tsunami.

Source : Médias d’information grecs

Etna (Italie, Sicile)

Le trémor éruptif a brusquement chuté sur l’Etna pendant la journée du 19 février 2025 pour retrouver des valeurs moyennes à basses. La baisse de pression dans les conduits d’alimentation du volcan se traduit généralement par une baisse de l’activité sur le terrain qui pourrait indiquer la fin de l’éruption. Mais la mauvaise météo sur le volcan gêne les observations.

Source : INGV
Webcam L.A.V.E. ETNA

Kilauea (États-Unis / Hawaii, Big Island)

Après l’arrêt du neuvième épisode de l’éruption du Kīlauea dans le cratère de l’Halemaʻumaʻu le 12 février 2025, une incandescence était à nouveau visible dans la bouche nord où un dixième épisode éruptif a débuté le 19 février à 20h22 (heure locale). Des fontaines de lave de faible hauteur (10-15 m) provenant de l'évent nord ont alimenté une coulée se propageant sur le fond du cratère. Le lendemain 20 février, à 9h18 (heure locale) l’épisode se terminait après moins de 13 heures d’activité. L’inflation ayant repris peu après la fin de cet épisode, un onzième pourrait débuter dans quelques jours.

Lascar (Chili)

Le bulletin spécial du SERNAGEOMIN publié le 6 février 2025 fait état d’une hausse d’activité sur le Láscar. Un panache de gaz visible sur les images de la webcam s’élevait à près de 2 km au-dessus du sommet. Une anomalie thermique dans le cratère a été identifiée dans les données satellite, correspondant à une hausse de la température à l’intérieur du cratère. La sismicité n’a pas montré de variations significatives bien que deux événements longue période aient été enregistrés les 7 et 9 février. Les émissions de SO₂ sont passées de 188 t/jr le 6 février à 752 t/jr le 11 février. Le 12 février, le niveau d’alerte a été relevé au Jaune (niveau 2 sur une échelle de quatre couleurs) et le public est invité à rester à au moins 1 km du cratère.

Source : SERNAGEOMIN

Lewotobi (Indonésie / Petites îles de la Sonde,Ile de Florès)

L’activité éruptive se poursuit sur le dôme Laki-laki du Lewotobi. Une hausse soudaine du nombre de séismes volcaniques a été détectée le 11 février 2025 et la sismicité est restée à des niveaux élevés. Le 12 février, la zone d’exclusion a été étendue à un rayon de 5 km du centre du Laki-laki et de 6 km du nord-est au sud-ouest. Le niveau d’alerte a été relevé à 4 (le plus élevé sur une échelle de 1 à 4) le 13 février et la zone d’exclusion a de nouveau été étendue à 6 km du centre du Laki-laki et à 7 km du nord-est au sud-ouest. L’activité observable a également augmenté et des panaches fumerolliens s’élevaient des fissures sur le flanc supérieur nord-ouest. L’incandescence du cratère était visible, mais souvent faible. Les habitants des six villages situés dans la nouvelle zone d’exclusion ont été invités à évacuer. Du 13 au 17 février des panaches blancs denses se sont élevés à 400-600 m au-dessus du sommet. La sismicité a fluctué, mais des séismes volcaniques profonds ont été enregistrés du 16 au 17 février, alors que les événements superficiels ne l'ont pas été. Le 17 février, des panaches de cendres denses se sont élévés à 400-900 m au-dessus du sommet.

Source : PVMBG

Poas (Costa Rica)

L’activité éruptive se poursuit sur le Poás. Le niveau d’eau du lac a baissé d’environ 30 cm en une semaine. Des cellules de convection de l’eau sont visibles dans la Boca C. Les émissions de SO₂ ont augmenté de manière significative pour atteindre environ 500 t/jr le 13 février. De fréquentes explosions phréatiques (toutes les minutes) à la Boca C ont été enregistrées du 15 au 17 février sur la base de données sismiques et acoustiques. Des matériaux ont été éjectés au-dessus de la surface du lac jusqu’à 200 m de hauteur. Les émissions de SO₂ et la fréquence des explosions phréatiques ont diminué du 17 au 18 février.

Source : OVSICORI