Bárðarbunga (Islande)

Un séisme de magnitude 4,1 a été enregistré au nord-nord-est du Bárðarbunga le 7 janvier 2025 dans la soirée. Il s’agit du séisme le plus significatif en Islande jusqu’à présent cette année. Ce séisme fait suite à d’autres épisodes d’activité sismique enregistrés au cours des derniers mois, dont un événement de magnitude 5,1 en décembre 2024. Celui enregistré le 7 janvier a été le plus intense des 60 derniers jours. Il a été suivi d’une réplique de magnitude 2,8.

Source: Met Office

Ljósufjöll (Islande / péninsule Snaefellsnes)

Depuis août dernier, l’activité sismique a augmenté autour du Grjótárvatn, un volcan appartenant au système volcanique fissural de Ljósufjöll, sur la péninsule Snaefellsnes. Le 18 décembre 2024, le séisme le plus important depuis l’automne 2021 avait une magnitude de 3,2. Pour la cause de cette activité sismique, deux possibilités sont envisagées : une accumulation de magma en profondeur ou des mouvements tectoniques intra-plaques. Le jeudi 2 janvier 2025, une séquence de trémor d’une quarantaine de minutes a été enregistrée entre 17h et 18h, près du Grjótárvatn. Au total, une vingtaine de petits séismes ont été détectés ce jour-là, tous à des profondeurs de 15 à 20 km et avec des magnitudes allant de M0,1 à M2,0. Et un événement de M2,9 a été enregistré le 8 janvier 2025.
L'explication la plus probable de cette sismicité est une intrusion magmatique en profondeur. Mais aucune déformation de surface n’a été mesurée et les données de surveillance actuellement disponibles ne montrent aucune indication que le magma se déplace vers la surface.

Source: Met Office et RÚV

Reykjanes (Islande)

Les données de déformation jusqu’au 30 décembre 2024 révèlent que l’accumulation de magma sous Svartsengi dans la péninsule de Reykjanes se poursuit. La probabilité d’une nouvelle intrusion magmatique, puis d’une éruption devrait augmenter lorsque le volume de magma sous Svartsengi correspondra à la quantité ayant quitté le réservoir magmatique lors de l’intrusion et de l’éruption du 20 novembre 2024, soit un volume estimé entre 12 et 15 millions de m³.
Selon les dernières données de déformation, le débit d’alimentation magmatique est actuellement estimé à un peu plus de 3 m³/s, ce qui correspond à celui observé avant la dernière éruption. Si l’accumulation se poursuit au rythme actuel, le volume de magma sous Svartsengi devrait atteindre 12 millions de m³ d’ici fin janvier et environ 13,5 millions de m³ d’ici la première semaine de février. Par conséquent, la probabilité d’une intrusion magmatique et potentiellement d’une éruption le long de la chaîne de cratères de Sundhnúkur pourrait augmenter à partir de la fin du mois de janvier.

Source : Met Office islandais

Kilauea (États-Unis / Hawaii, Big Island)

L’activité éruptive qui a commencé le 23 décembre 2024 sur le Kilauea est en mode pause depuis le 3 janvier 2025 au soir. Toutefois, les inclinomètres sommitaux montrent à nouveau une inflation depuis la fin du dernier épisode éruptif. De plus, une incandescence est toujours visible dans la principale bouche éruptive. Ce sont les signes qu’une nouvelle activité pourrait avoir lieu dans les jours ou semaines à venir si la chambre magmatique sommitale se repressurise suffisamment.

Source : HVO et médias d’information hawaïens

Fentale (Éthiopie)

Fin septembre 2024 dans la région de l’Afar en Éthiopie, entre les volcans Fentale et Dofen Les données de sismicité et de déformation acquises à partir d’images radar satellite ainsi que les interférogrammes indiquaient qu’une intrusion magmatique avait commencé. Les données du 18 octobre montraient que l’intrusion avait ralenti ou fait une pause. Une deuxième phase de l’intrusion s’est produite fin 2024. Un interférogramme a montré plus de 40 cm de soulèvement sur presque tout l’axe de Fentale-Dofen du 17 au 29 décembre.
La sismicité a continué d’être élevée dans la région au moins jusqu’au 4 janvier 2025 et elle était probablement associée à l’intrusion magmatique. Un séisme de magnitude 5,0 survenu le 29 décembre 2024 près d’Awash Fentale a provoqué l’effondrement de plus de 30 maisons et des fissures dans les routes et le sol dans les districts de Dulecha et d’Awash Fentale. Le 3 janvier, les images de médias locaux ont montré une hausse d’activité dans une zone géothermale près de Dofen. La vidéo montrait des projections d’eau, de sédiments et de roches. L’activité n’était pas d’origine volcanique, mais elle a fait craindre à la population un lien avec l’intrusion et l’activité volcanique potentielle. Au moins 10 séismes ont été enregistrés entre le 3 et le 4 janvier, le plus important, d’une magnitude de 5,8, s’étant produit le 4 janvier. L’Institut géologique éthiopien a signalé que des milliers de personnes avaient été évacuées vers d’autres zones de la région.
Une forte hausse de l’activité sismique a été enregistrée entre les 4 et 6 janvier. Plus de 20 secousses de M4,2 à M5,8 ont été enregistrées dans les districts d’Awash et de Dulecha au cours de cette période. L’événement le plus intense s’est produit près du volcan Dofen, endommageant des infrastructures, notamment l’usine sucrière de Kesem.

Source : Global Volcanism Network

Home Reef (Royaume des Tonga)

L’activité éruptive à Home Reef se poursuit. La lave avance sur les côtes nord et nord-est. Des images satellites montraient des émissions riches en cendres le 17 décembre 2024. Des anomalies thermiques ont été détectées dans les derniers jours de 2024. Le 2 janvier 2025, de petits panaches de gaz et de cendres s’élevaient de la bouche éruptive centrale à des intervalles d’environ une minute. La coulée de lave couvrait environ 76 000 m² sur 350 m du nord au sud et 270 m de l’est à l’ouest. Le niveau d’alerte reste à Orange et il est conseillé aux marins de rester à au moins 2 milles nautiques de l’île. La couleur de l’alerte aérienne reste au Jaune.

Source : Tonga Geological Services

Poas (Costa Rica)

Un événement éruptif dans la partie sud du lac de cratère du Poás a été enregistré le 5 janvier 2025. Des matériaux de couleur sombre ont été projetés à plusieurs mètres au-dessus de la surface du lac. L’événement a été précédé d’une période de lente intensification de plusieurs paramètres de surveillance, notamment une hausse de la sismicité, des émissions de SO₂ et de CO₂, une hausse du trémor associée à l’apparition de bulles dans le lac le 6 janvier.

Source : OVSICORI

Canlaon (Philippines / Ile de Negros)

L’activité éruptive se poursuit sur le Kanlaon avec une sismicité élevée. Les émissions de SO₂ varient de 3406 à 5840 t/jr. Des périodes d’émissions de cendres sont également observées, jusqu’à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sommet.
L’éruption continue d’avoir un impact sur la population. Le 7 janvier 2025, 13 246 personnes (4 070 familles) étaient réparties dans 34 centres d’évacuation et 7458 autres personnes (2351 familles) séjournaient ailleurs. Le niveau d’alerte reste à 3 (sur une échelle de 0 à 5). Le public est prié de rester à au moins 6 km du sommet.

Source : PHIVOLCS

Taal (Philippines / Ile de Luzon)

Dans un bulletin spécial, le PHIVOLCS a indiqué que les valeurs sismiques avaient considérablement augmenté du 4 au 6 janvier 2025 sur le Taal. Sur la base d’observations visuelles, le panache de gaz habituel avait cessé de s’élever du cratère principal. En plus de la hausse de la sismicité, cela pouvait indiquer un blocage dans les conduits d’alimentation du volcan. Un événement phréatomagmatique mineur s’est produit le 6 janvier à 19h34 et a duré trois minutes. Le panache est ensuite réapparu et s’est élevé à 600 m au-dessus du cratère. Le niveau d’alerte reste à 1 (sur une échelle de 0 à 5).

Source : PHIVOLCS